Bousquet : « Un titre que je savoure pleinement »

Frédérick Bousquet - -
Fred, quelle sensation vous procure cette médaille d’or ?
Je suis vraiment trop content. C’est une grosse joie à l’arrivée parce que c’est dur. C’était dur ces derniers mois de ne rien lâcher, de rester concentrer, d’essayer de garder la tête haute et de rebondir. Ça me fait juste vraiment plaisir.
Avec ce chrono (21’’80), vous seriez champion de France et qualifié pour les Jeux Olympiques. N’avez-vous pas trop de regrets ?
Avec des si, on refait le monde… Je ne veux pas vivre dans le passé. Je vais apprendre, apprendre de mes erreurs. Je vais évidemment repenser à cette saison. Et même aux deux dernières saisons. Il y a des choses que j’aurais pu faire différemment, que j’aurais pu faire autrement à l’entrainement. Il ne faut surtout pas recommencer dans la même optique pour l’année prochaine.
Après l’échec pour les JO, quelle valeur accordez-vous à ce titre ?
Il a toute sa valeur. Il n’a pas moins ou plus de valeur. Je le savoure vraiment pleinement. Je ne veux même pas penser au fait que je n’aille pas aux Jeux. Je veux savourer et prendre le bonheur qui va avec cette médaille.
« Je ne sais pas si j’irai à Londres »
Cette médaille d’or est plus qu’un lot de consolation…
Oui, surtout que je ne venais pas vraiment pour ça. Je venais pour moi, pour me prouver que je pouvais encore nager vite cette année. Malgré une fin de préparation difficile, avec un petit bobo aux côtes, les voyages qui se multiplient et qui m’empêchent un peu de travailler. C’est donc sur l’état de forme actuel, la continuité. Faire 21’’80, ça me fait vraiment plaisir.
Votre envie de continuer votre carrière est-elle renforcée ?
La passion est toujours bien présente. Je la sens en moi. J’ai encore le ventre qui se noue avant de monter sur le plot, avant les séries et avant la finale. Je me sens encore comme un gamin quand je me prépare. Je me régale.
Irez-vous quand même à Londres ?
Je ne sais pas. Etre dans les gradins, voir tout le monde se préparer, ça va être difficile à supporter. Maintenant, si c’est pour prendre la place de l’un d’entre vous (les journalistes, ndlr), pourquoi pas !
Le titre de l'encadré ici
Balmy : « La bataille jusqu’au bout » |||
Le premier titre de sa carrière internationale, Coralie Balmy est allée le chercher au courage. Sacrée championne d’Europe du 400m ce dimanche à Debrecen, la Française avouait n’avoir rien lâché. « C’était la bataille jusqu’au bout, a-t-elle indiqué. Je suis partie pour faire ma course, je me suis forcée à ne pas regarder à côté. J’ai vu qu’Ophélie (Etienne, 3e) était avec moi, que les autres étaient un peu derrière, je savais que ça allait revenir vite. J’ai vu l’Espagnole (Belmonte) revenir, mais je ne voulais pas qu’elle me passe devant. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé pour Pellegrini ce matin (l’Italienne a été éliminée en séries, ndlr). Je me suis dit qu’il y avait une belle concurrente en moins. Mais c’est intéressant de nager contre elle, c’est un moteur. Mais on a su faire sans. Je suis vraiment extrêmement heureuse. »