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Ch. d’Europe : Stravius sauve les meubles

Jérémy Stravius

Jérémy Stravius - -

L’équipe de France a terminé ses championnats d’Europe en petit bassin à Herning (Danemark) avec 6 médailles. L’absence des cadres et les difficultés de la relève expliquent en partie ce petit bilan, rehaussé par les deux titres de Jérémy Stravius.

Stravius, la locomotive

Avec trois médailles (2 or, 1 argent) Jérémy Stravius a glané à lui tout seul la moitié des médailles de la délégation française. « On a sauvé les meubles, sourit l’Amiénois. Avec une équipe affaiblie par les absences, c’est dur de faire aussi bien que l’année dernière (29 médailles à Chartres, ndlr). Maintenant, ce n’est pas l’essentiel. J’ai pris ça comme un défi de fin d’année et c’est bien de finir sur une bonne note. Quand on se fixe des objectifs et qu’on y arrive, c’est tout bon pour la suite. L’entraînement paye. J’en ai bavé pour en arriver là. Je suis content. » La performance de Stravius a d’ailleurs plu à son entraîneur. « Il a passé un cap, se félicite Michel Chrétien. J’ai trouvé la semaine séduisante. Il progresse encore. Par le passé, beaucoup de choses entraient en compte, comme la peur de perdre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. . Un petit peu plus de maturité, de confiance en lui. On a fait des choix qui n'étaient pas évident et il a adhéré parce qu'il me fait confiance et je crois qu'il est en train de passer un cap parce que je trouve qu'il est encore plus fort.

Chartes, déjà loin derrière...

Avec 29 médailles à Chartres l’année dernière, l’équipe de France avait réalisé une excellente compétition. Les 6 médailles de ces championnats feraient presque ternes. De l’or (50m et 100m dos) et de l’argent (100m papillon) pour Stravius, de l’argent pour Bonnet (200m nage libre) et Perez Dortona (50m brasse) et du bronze pour Lacourt (100m dos)… Ils ne sont pas nombreux à être montés sur le podium. Lionel Horter tente de trouver des explications. « L’année dernière les championnats d’Europe était chez nous, avec une grosse mobilisation et notamment tout le travail post-olympique qui était encore dans les bras et les têtes », explique le DTN. Ces championnats avaient d’ailleurs lieu plus tôt dans la saison. De nombreux cadors avaient fait l’impasse sur la compétition. Ils ont effectué leur retour et ça s’est vu. La France est finalement rentrée dans le rang.

Quand les cadres ne sont pas là...

Privée de Florent Manaudou (blessure à l’épaule) et Yannick Agnel (choix personnel), la délégation française s’avançait sans deux de ses leaders. Si l’on ajoute que Camille Muffat n’a pas remporté de médaille en individuel pour la première fois depuis 2010, ce sont les trois derniers champions olympiques français qui n’apparaissent pas au bilan de ces championnats d’Europe. « On n’a jamais dit qu’on avait une natation de quantité. Quand les leaders ne sont pas là, ça se sent », explique Romain Barnier, l’entraîneur du Cercle des nageurs de Marseille. Camille Muffat enchaîne : « Même si on a réussi à sortir de très bons nageurs, il ne faut pas oublier qu’on n’est pas du tout à la hauteur d’autres pays qui ont une autre densité », glisse la Niçoise. Surtout que tous n’en sont pas au même niveau de préparation.

... les jeunes peinent à confirmer

Les jeunes étaient attendus au tournant. Ils ne sont pas nombreux à s’être illustrés cette semaine. A noter la belle performance de Clément Mignon (200m nage libre), le seul des 14 nouveaux à avoir passé le cap des séries ! « On sait que les jeunes sont en retrait par rapport à nos leaders, mais ce n’est pas une raison pour les laisser tomber, tempère le DTN, Lionel Horter, qui assume ses choix. Pour ceux qui ont été moins performants, le repère sera à Berlin (pour les championnats d’Europe en août 2014, ndlr). Ils devront d’abord se qualifier et voir si les leçons ont été prises. » Romain Barnier est lui plus sévère : « Les jeunes n’ont pas saisi toutes les opportunités. (…) Je n’ai pas senti que l’équipe voulait tout casser. » D’autant que ces mêmes nageurs ont nagé moins vite cette semaine que la semaine passée lors des championnats de France.

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PTa avec JRi à Herning