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Cielo déjà au Panthéon ?

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Auteur d’un magnifique doublé sur 50 et 100 mètres à Dubaï, le Brésilien César Cielo a confirmé lors des championnats du monde en petit bassin son écrasante domination actuelle sur le sprint mondial. Au point de rejoindre, à 23 ans à peine, les plus grands de l’histoire de la discipline ?

Après ses deux nouvelles breloques en or glanées à Dubaï, la question mérite d’être posée. César Cielo, maître incontesté du sprint depuis deux ans, a-t-il sa place au Panthéon de la discipline, en compagnie des Weissmuller, Spitz, Biondi, Popov ou Van den Hoogenband ? Un exploit n’appartient déjà qu’à lui : il est le premier nageur de l’histoire à détenir les titres de champion du monde des 50 et 100 mètres en grand et petit bassin. Au sommet de son art, le Brésilien prend son pied dans l’eau. A la veille de la finale du 100 mètres disputée dimanche, il avouait « s’éclater », suscitant le commentaire de Frédérick Bousquet : « Il est en belle forme, il contrôle vraiment bien. Il maîtrise sa nage. » Sacré lors de cette course malgré un beau retour du Français Fabien Gilot dans la dernière longueur, il ne manque plus à Cielo qu’un titre de champion olympique sur la distance reine pour avoir tout gagné. 

Gilot : « C’est l’homme à abattre »

Né à Santa Barbara d’Oeste, Cielo le Carioca nourrit un rêve, celui de s’imposer aux Jeux Olympiques de 2016 organisés chez lui à Rio de Janeiro. « J’espère rester au top jusqu’en 2016 », confirme-t-il, conscient de la difficulté de maintenir sa place au plus haut niveau : « C’est difficile d’atteindre les sommets, mais c’est encore plus dur d’y rester. Je vais donner le meilleur de moi-même pour terminer ce cycle olympique avec des médailles d’or. » S’il s’impose sur 100 mètres aux JO de Londres en 2012, Celio rejoindra Popov et Biondi, seuls nageurs de l’histoire à avoir été sacrés champions olympiques sur 50 et 100 mètres. Une place aux côtés de deux monstres sacrés de la natation qu’il faudra gagner face à une meute de poursuivants français, Bernard, Gilot et Bousquet en tête, bien décidés à bousculer le maître. « C’est l’homme à abattre, juge Fabien Gilot. Il n’a rien de plus, il a deux bras et deux jambes, et on a déjà montré qu’on pouvait le faire vaciller. Il a été capable de franchir un cap technique depuis deux ans, mais on commence à se rapprocher. » Autrement dit, il y a encore du boulot…