Comment Muffat profitait de sa nouvelle vie

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« On continue à me le demander tous les jours, lâchait-elle dans un soupir. Mais c’est toujours au même stade. J’ai été claire et je ne pense vraiment pas revenir en arrière. » Trois mois après avoir pris sa retraite sportive, Camille Muffat n’en démordait pas. La natation, c’était bel et bien terminé. Depuis l’annonce de sa retraite en juillet dernier, la championne olympique du 400m nage libre n’avait d’ailleurs pas replongé une seule fois. Ce qui ne l’empêchait pas de garder la forme et de surveiller sa silhouette.
« Je me suis acheté un petit tapis pour faire des exercices, expliquait la Niçoise. J’ai aussi participé à une petite compétition de golf. Je me considère encore comme une sportive de haut niveau. J’ai fait ça pendant très longtemps. Après, si je vais dans l’eau demain, je ne pense pas être aussi performante. C’est évident. En natation, on arrête quelques jours, c’est déjà compliqué. Alors presque trois mois… Mais j’essaie de faire en sorte que mon corps ne change pas trop quand même. »
« Je n’utilise pas trop le mot retraitée »
A 24 ans, Muffat se cherchait désormais un nouveau destin. Loin des lignes d’eau et des bonnets de bain. « Je n’utilise pas trop le mot retraitée parce que je ne me sens pas en fin de vie. C’est plutôt l’inverse. J’ai fait ce que j’aimais d’abord et maintenant, je vais devoir entrer dans la vie active, résumait-elle. En ce moment, je ne suis pas très souvent chez moi à Nice. Je suis en train de voir avec mes différents partenaires comment on va travailler dorénavant. Avec les nouveaux partenaires aussi.
Personnellement, j’ai également des projets. Dans les semaines à venir, j’en saurais un peu plus. Mais c’est assez excitant de démarrer une nouvelle vie à mon âge. » En attendant de trouver sa voie, l’ancienne protégée de Fabrice Pellerin, qui assurait n’avoir « aucun regret », savourait ses grasses matinées et son quotidien délesté de 15 km de nage quotidienne. « En tant que sportive de haut niveau, ce qui est dur, c’est surtout d’avoir peu de week-end et peu de vacances. Aujourd’hui, si j’ai envie de faire quelque chose de fou, je peux le faire dès demain ! »