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Des Bleus sans pression

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L’équipe de France de natation aborde les championnats du monde en petit bassin, à Dubaï (du 15 au 19 décembre), comme une préparation aux deux grosses échéances de 2011. Sans se prendre la tête.

Sur le 100 mètres libre, Alain Bernard a presque tout gagné. « Presque », parce qu’il manque encore à son palmarès un titre de champion du monde, en petit ou en grand bassin. Le champion olympique ne fait pourtant pas des Mondiaux de Dubaï, qui débutent ce mercredi et jusqu’à dimanche, une priorité.

« On passe beaucoup de temps dans l’eau à répéter les mêmes gestes, souligne-t-il. Si on n’avait pas l’occasion de s’exprimer pleinement de temps en temps, ce serait un peu rageant et frustrant. On s’est fixé un premier objectif au mois de décembre avec ces championnats du monde. Ça va me faire du bien de pouvoir m’exprimer. Mais qu’importe le résultat… »

Pour le nageur d’Antibes, pas de langue de bois. La compétition dubaïote lui sert avant tout à casser la routine de l’entraînement.

Camille Lacourt, la nouvelle star de la natation française, lui emboîte le pas sans sourciller. « Dubaï, c’est un petit virage, glisse-t-il. Ce n’est pas là que je vais vraiment me juger. Pour moi, ces petits bains, c’est un jeu. On va essayer de prendre du plaisir et d’être le mieux classé possible, sans trop de pression. »

Le vrai objectif, c’est Shanghai

Même les entraîneurs français ne cachent pas que les deux objectifs prioritaires restent les championnats de France à Strasbourg (du 23 au 27 mars), qualificatifs pour les Mondiaux en grand bassin à Shanghai (du 24 au 31 juillet).

Forte des 21 médailles qu’elle a décrochées lors des championnats d’Europe de Budapest cet été, la délégation française a malgré tout un rang à tenir. Voilà pourquoi à l’image des autres nations, ses meilleurs représentants seront présents dans l’émirat.

« Je connais beaucoup moins bien la course qu’en grand bassin, admet Camille Lacourt. Ce sera donc difficile de gagner. Mais éviter la confrontation, ce n’est pas mon style. Je vais faire de mon mieux. » C’est le minimum.

Clément Zampa (avec B.S.)