Duboscq : « J’espère tenir la baraque »

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Hugues, vous venez de décrocher votre douzième titre de champion de France de rang sur 100m brasse, que ressentez-vous ?
Je suis très satisfait, il a fallu sortir une grosse course car je sais que Giacomo (Perez Dortona) monte en puissance. Dans les derniers mètres, j’étais à la peine. J’étais à 100% de mon potentiel, mais j’espère qu’il augmentera cet été. Le chrono peut encore baisser.
Quel goût a ce titre par rapport au premier ?
Il a un bon goût ! C’est une sacrée série que je veux poursuivre. Si je peux rester invaincu sur cette distance jusqu’à la fin de ma carrière, ça serait vraiment un joli clin d’œil.
Quel est votre plus beau souvenir ?
A Dunkerque, pour les qualifications pour Athènes (ndlr, en 1999). J’étais à l’euphorie. Sur ces championnats, j’avais bien gazé et maîtrisé le 200m brasse. Les championnats de France ne se ressemblent pas. A Montpellier (ndlr, en 2009), j’étais dans la tempête et je sauvais in extremis le titre du 100m brasse.
Comment vous présente-t-on dans ce groupe ?
Comme un ancien, c’est sûr (rires)… On me le répète assez souvent. Je le prends bien. J’espère montrer la voie aux plus jeunes pour qu’on se dise qu’on n’est pas fichu avec l’âge. Je ne me sens pas vieillir quand je suis dans l’eau. Pendant les séances de travail, un peu. Je bosse donc beaucoup sur la récupération.
Comprenez-vous la lassitude que peuvent ressentir certains nageurs comme Alain Bernard ?
Oui, c’est toujours l’homme à abattre. Il est champion olympique, vice-champion du monde, champion d’Europe. A chaque sortie, il est à abattre. En brasse, je suis un peu plus préservé car il n’y a pas le niveau du sprint. On n’est pas 36 et ça se joue entre trois et quatre nageurs. J’espère tenir la baraque !