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Duboscq : « Je suis presque en pré-retraite »

Hugues Duboscq

Hugues Duboscq - -

Eliminé en série du 200m brasse des championnats d’Europe à Debrecen, Hugues Duboscq a disputé la dernière course de sa carrière en individuel. Cap désormais sur les Jeux de Londres, où il espère ne pas avoir à nager.

Hugues, vous avez disputez votre dernière course en individuel à Debrecen. Quelle a été votre sensation dans le bassin ?

C’est dur de finir… Déjà que c’est dur de finir une course, alors le 200m... Les derniers mètres ont été très durs, j’avais mal partout dans les cuisses, dans les bras. Maintenant, mes championnats en individuels sont finis. Il me reste le relais 4 nages où je compte vraiment sur les copains pour me soutenir, pour m’emmener et pour me libérer.

Pourquoi cette saison a-t-elle été si difficile avec l’échec de la non-qualification pour les Jeux de Londres en individuel ?

Il y a peut-être l’âge et le fait que ça fait 12 ans que j’évolue au plus haut niveau. C’est très dur de rester au top. Il y a eu des hauts et des bas. Là, je suis plutôt sur une phase descendante et je n’ai pas vraiment réussi à rebondir. Mon apogée, c’était Pékin (2008), et après il a fallu gérer la descente. C’est dur de se relancer, de remonter. J’ai mis le parachute pour essayer de redescendre le plus doucement possible. Aujourd’hui, l’atterrissage n’est plus très loin.

La dernière ligne droite, ce sera le relais à Londres, sur lequel vous serez remplaçant. Comment allez-vous l’aborder ?

Je vais en profiter au maximum, je vais essayer de me libérer et puis aussi trouver ce qui ne va pas. A l’entrainement, j’ai la pêche, mais dans l’eau il y a ce truc qui fait que ça ne vient pas. Il y a le frein à main qui est serré et je n’arrive pas à trouver où il est. On va étudier ça. Surtout, il ne faut pas trop se prendre la tête. Il ne me reste plus que quelques mois pour profiter, m’éclater et partir aux Jeux pour m’amuser et clôturer ma carrière.

« Il n’y a pas de soucis à se faire »

Comment allez-vous vous préparer ?

Ce qui est sûr, c’est que vais continuer à m’entrainer. Le rôle du remplaçant, c’est d’être présent à n’importe quel moment. Même si c’est 5 minutes avant le départ. Je ne veux pas pénaliser le relais et je vais jouer ce rôle à fond. J’espère que n’aurais rien à faire, ça veut dire que les titulaires seront au top. Une chose est sûre en tout cas, je suis presque en pré-retraite.

C’est une sacrée page de l’équipe de France qui se tourne avec votre retraite et celle d’Alain Bernard…

Oui, une page dorée. Il y avait eu beaucoup de départs dans les générations passées mais je n’ai pas le souvenir qu’autant de grands nageurs soient déjà partis en même temps. Là, on va être un bon paquet de tauliers à prendre notre retraite. Mais il n’y a pas de soucis à se faire, les jeunes sont derrières. On se fait plutôt conduire et ce sont eux qui vont mener l’équipe de France pour les générations futures.

Propos recueillis par Julien Richard à Debrecen