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F.Manaudou : « Le titre est plus important que le record du monde »

Florent Manaudou

Florent Manaudou - AFP

A un peu plus de deux semaines des championnats de France en petit bassin (20-23 novembre à Montpellier), Florent Manaudou a évoqué ses ambitions pour ce rendez-vous national, mais aussi pour les championnats du monde de Doha, du 3 au 7 décembre. Pour le nageur marseillais, si les records du monde sont dans un coin de la tête, les titres restent la priorité.

Florent Manaudou, avez-vous le record du monde en tête ?

Oui, mais ce n’est pas le plus important. Il y a le titre à aller chercher avant tout et si ça peut être doublé du record du monde, bien sûr que je serai très heureux. Mais le titre est plus important. Admettons que je batte le record du monde en demie et que quelqu’un le batte en finale… J’aurais eu le record, mais il est fait pour être battu. On se rappelle plus du titre que du record.

Vous semblez en quête perpétuelle de nouveaux défis…

Oui, je marche un peux aux challenges. Me dire que je vais aux championnats de France pour gagner le 50m et le 100m, c’est bien, mais c’est moins fun que de gagner les quatre 50m. Il y a beaucoup de gens qui ont déjà gagné le 50m et le 100m, je ne suis pas sûr qu’il y en ait beaucoup qui aient gagné les quatre 50m. Je pense que je serais le premier. Après, c’est du petit bassin. J’aurais aimé le faire en grand bassin mais c’est plus compliqué avec le 50m brasse et le 50m dos. Il y a beaucoup de fun dans la compétition mais pas beaucoup dans les entraînements, donc on essaie de trouver le côté ludique en compétition.

« La créatine ? Très surpris »

Qu’avez-vous changé dans votre entraînement cette année ?

On discute beaucoup avec Romain (Barnier, son entraîneur, ndlr), sur ce que je veux faire en plus ou en moins. Il ne vient pas avec son entraînement et moi je le fais sans rien dire. C’est vraiment un échange. C’était déjà un peu comme ça, mais ça fait trois ans qu’on se connaît. C’est comme dans un couple, on se voit six heures par jour, je le vois plus que ma copine, donc on se connaît très bien. Parfois, il y a besoin de petites mises au point. Je peux lui dire que demain je n’ai pas envie de nager et on peut faire une sortie à vélo ou des choses comme ça, pour casser un peu le quotidien.

Vous avez récemment indiqué que vous preniez de la créatine, une substance autorisée. Etes-vous surpris par les réactions suscitées par vos propos ?

Oui, très surpris. Je ne pensais pas que pour une chose qui est autorisée en fait, il y aurait autant de gens qui parlent de ça. C’était un peu dur le lendemain parce qu’il y a eu beaucoup de critiques et les titres de la presse n’étaient pas forcément bons. Mais les contenus des articles étaient plutôt positifs. Je sais que c’est pour faire vendre et qu’il y a besoin de ça. J’ai plus d’impact sur les gens quand je dis des choses. Même sur ce que je fais à l’entraînement ou en dehors, j’ai plus d’impact, donc il faut que je fasse attention. Mais ça ne me dérange pas plus que ça on va dire.

la rédaction avec Camille Gelpi