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Gilot, retour vers le futur

Fabien Gilot

Fabien Gilot - -

Dix ans après avoir vécu ses premiers Mondiaux, déjà à Barcelone, Fabien Gilot retrouve la Catalogne avec des ambitions. Avant de jouer sa carte individuelle sur 100m, le Marseillais va vivre un premier dimanche haletant. Aligné le matin en séries du 4x100m, il aura pour mission de qualifier le relais français, gagner sa place pour la finale du soir et ajouter le titre mondial au sacre olympique décroché l’an passé.

La concurrence sur le 4x100 m

« Nous avons un problème de riches. Je ne vais pas me plaindre. Il y a quelques années, nous avions du mal à trouver le quatrième nageur en équipe de France. Aujourd’hui, nous avons huit nageurs compétitifs. Nous avons de grandes chances d’avoir des médailles en individuel et en relais. Des nageurs ont pris conscience de leur potentiel. En finale, il y en aura quatre qui seront au top (le plus rapide en séries parmi William Meynard, Grégory Mallet, Amaury Leveaux et Fabien Gilot rejoindra Florent Manaudou, Jérémy Stravius et Yannick Agnel pour la finale, ndlr). Le relais sera compétent. A mon avis, il fera une médaille, voire le titre de champion du monde. Même si pour le moment, les Australiens et les Russes sont les principaux prétendants. »

Une longévité rare

« J’ai lu il n'y a pas longtemps que je faisais partie des huit nageurs médaillés aux Mondiaux 2003 encore en activité. C'est une grosse fierté parce qu'une carrière, c'est long. Quand on voit la densité du sprint en France et sur le plan mondial, ce n’est pas forcément évident de gagner sa place tous les ans. Tu peux faire des belles saisons mais rater des qualifications ou des médailles à peu de choses. Je suis fier du parcours que j'ai fait jusqu'ici. Il faut se remettre en question pour continuer à avancer et rester performant. Ce sera une de mes fiertés d'avoir tenu si longtemps à très haut niveau. »

Un trait d’union entre les générations

« Je suis arrivé il y a dix ans en équipe de France. J’aimerais bien réussir dix ans après lors de ces championnats du monde à Barcelone. Si jamais cela me sourit, je serai très heureux. Je trouve que c’est une richesse d’allier la fougue des jeunes et l’expérience des plus anciens. Cela fera un cocktail intéressant sur le relais. C’est facile de vivre dans cette équipe de France. Nous sommes dans de bonnes conditions pour performer. On se laisse porter par l’encadrement. »

Des finales du 50 et 100m palpitantes

« A l’époque de Popov et Van den Hoogenband dans les années 2000, vous saviez qui allait s’imposer sur 100m. A présent, la donne a évolué. L’an passé, tout le monde pensait que James Magnussen gagnerait et finalement le Hollandais a été battu par l’Américain Nathan Adrian. Les finales des 50 et 100m se jouent à rien. Il peut y avoir de grosses surprises. Ce n’est pas parce que Morosov et Magnussen arrivent avec le deux meilleurs temps de la saison qu’ils finiront premier et deuxième. C’est ce qui rend le sprint et la compétition intéressants. Il ne faut sous-estimer personne. A partir du moment où vous êtes en finale, les sept autres sont de gros dangers. »

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Propos recueillis par Camille Gelpi et Julien Richard, à Barcelone