RMC Sport

La natation a sa « Golden League »

Yannick Agnel sera l'un des grands animateurs de la toute nouvelle Golden Lanes

Yannick Agnel sera l'un des grands animateurs de la toute nouvelle Golden Lanes - -

Les meetings de Sarcelles, Nice et Amiens se sont unis pour lancer un nouveau circuit national dès 2013, Golden Lanes, qui a pour vocation d’attirer les nageurs étrangers. Avec, pour la première fois, des primes à la clé.

C'est une première en France. Trois meetings qui existaient déjà s'unissent pour créer un circuit doté de 90 000 euros de gains. Sarcelles (11-13 janvier), Nice (25-27 janvier), et Amiens (15-17 mars) vont constituer ce qui sera l’ossature d’une sorte de « Golden League » à la française de la natation. Dans un premier temps, les organisateurs ont justement voulu l'appeler Golden League, mais le nom, déposé par l’IAAF, leur a été refusé malgré la disparition de l’appellation en athlétisme, au profit de Diamond League. Les organisateurs ont donc opté pour « Golden Lanes ». Les lignes d'or, en référence aux lignes d'eau du bassin, ou la Golden League version chlorée.
Au départ, les entraîneurs nationaux ont demandé plus de meetings avec de la confrontation et des plateaux plus conséquents. Gilles Sezionale, président du comité régional de natation de côte d'Azur, est à l'origine du projet. « On veut attirer les nageurs étrangers. Vu le niveau de la natation française, ça attire beaucoup plus de monde commun. » La présence d’Arena, partenaire commun aux trois meetings, a facilité le montage du projet. Reste que le point fort du nouveau circuit tient à l’existence de primes. Une cagnotte de 60 000 euros est réservée aux vainqueurs des trois rendez-vous dans chaque épreuve, et 30 000 euros iront aux trois meilleurs garçons et aux trois meilleures filles à la table de cotation.

Pellerin : « On manque de compétitions en France »

La Golden Lanes ne se veut pas être une initiative en marge de l’instance fédérale. Sezionale est d’ailleurs président de la commission natation de la FFN, et il affirme que le dernier né de la natation tricolore a été lancé avec la bénédiction de Francis Luyce, patron la Fédération. « C'est une nouvelle formule qui se fait en marge de l'action fédérale et c'est une bonne chose parce qu'on manque de compétitions en France, de confrontations, se félicite néanmoins Fabrice Pellerin, entraîneur des champions olympiques niçois Camille Muffat et Yannick Agnel, et il ne faut pas se le cacher aussi, on manque de valorisation financière. » Pellerin, qui avait emmené ses poulains aux championnats des Etats-Unis, est un adepte de la confrontation. « Si demain on a des nageurs américains qui viennent chercher la concurrence en France, on aura franchi un cap intéressant. » Rendez-vous en 2013.