Lacourt-Stravius : « Le scénario idéal »

Lacourt et Stravius se congratulent après avoir réalisé qu'ils étaient tous les deux champions du monde du 100 m dos. - -
Camille et Jérémy, partager un titre, c’est mieux ou moins bien ?
Camille Lacourt : C’est quand même meilleur… Il n’y a pas de jalousie, on a chacun eu notre titre. On n’a pas réussi à se départager, c’est bon pour la natation française et c’est magique pour nous. On va en profiter à deux. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect. Ce résultat, c’est juste magique, super.
Jérémy Stravius : C’est le scénario idéal. Si on avait pu écrire ça avant, on aurait été d’accord tous les deux. Camille était le favori mais il n’était pas au top de sa forme comme il avait pu le montrer l’an dernier. On a démontré qu’on avait le même niveau aujourd’hui (mardi, ndlr) et que personne au monde ne pouvait nous battre. Ce n’est que du bonheur et je partage ça avec beaucoup de plaisir avec Camille car je le respecte énormément. Il est un exemple pour moi, comme Aaron Peirsol (légende américaine du dos, ndlr).
Vous rentrez dans l’histoire…
C. L. : On rentre dans l’histoire ensemble. Ça montre que le dos français est le meilleur mondial. C’est beau. Ce n’était pas forcément l’année la plus facile de ma carrière donc c’est une très grande satisfaction. J’espère que beaucoup de nageurs et nageuses français vont nous rejoindre. C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres alors suivez-nous, c’est magique.
J. S. : J’ai du mal à réaliser. Quand je vais regarder la course, entendre les gens me dire que c’est énorme… J’avais démontré que je pouvais nager très vite la veille et il fallait juste reconfirmer. Je ne voulais pas faire moins bien pour ne pas être déçu. C’était ma première finale mondiale individuelle et j’ai pris énormément de plaisir même si les quinze derniers mètres n’étaient pas très plaisants avec la souffrance. Mais ça valait le coup et je me dis que tout ce que je fais depuis des années paye. C’est très encourageant pour la suite.
Camille, une nouvelle médaille d’or sur 50 m dos est-elle envisageable ?
C. L. : C’est plus que possible. Sur le 100 mètres, j’étais beaucoup moins à l’aise mais sur la vitesse, j’arrive quand même à m’en sortir pas mal. Ça laisse la porte ouverte et je vais bien me reconcentrer pour gagner ce 50. Et puis il y a aussi le 4x100 m 4 nages. Je ne sais pas comment ça va se passer vu qu’on a nagé tous les deux avec le même temps. On verra, on en rediscutera.