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Lacourt veut retrouver la lumière

Camille Lacourt

Camille Lacourt - -

Il y a deux ans à Shanghai, il décrochait le titre mondial sur 100m dos (ex-aequo avec Stravius) dans la foulée de son triplé aux « Europe » de Budapest. Deux ans plus tard et après des JO de Londres ratés, Camille Lacourt est rentré dans le rang. Pire, il s’est fait discret au point d’être devenu un simple outsider.

Trois titres de champion d’Europe à Budapest ont suffi à faire de lui une star. En 2010, la France découvre Camille Lacourt, le « Alain Delon des bassins », avec ses performances sportives de premier plan et son physique de beau gosse. Un an plus tard, il récidive lors des Mondiaux de Shanghai en devenant co-champion du monde du 100m dos avec un certain… Jérémy Stravius.

Mais après des Jeux Olympiques de Londres ratés (4e sur 100m dos), changement de statut. Pire, c’est presque en anonyme qu’il débarque à Barcelone, pour u disputer les Championnats du monde. « J’ai pris une grosse claque à Londres, reconnait le nageur marseillais. Après, ça reste du sport : il n’y a pas eu mort d’homme. J’ai hâte de commencer mais je n'ai pas de sentiment de revanche par rapport aux JO. C'est une motivation négative. Je préfère me dire que je vais jouer avec mes adversaires afin de gagner un titre. »

Un statut de challenger

Trop de sollicitations, de pression médiatique, de unes de magazines… Eclipsé par un Stravius au sommet de son art cette saison, Camille Lacourt espère juste bien figurer et surtout, se faire plaisir. « Evidemment, j’ai envie de rentrer dans une finale et de faire de belles choses. Mais j’ai envie de m’amuser et de toucher le mur en étant heureux et épanoui. Le résultat, on verra après. Jérémy a fait une meilleure saison que moi mais ça reste très ouvert. Moi, je suis derrière, en challenger. C’est une chance pour moi d’avoir un adversaire de ce calibre à mes côtés. »

Après son échec à Londres, le nageur marseillais a eu besoin d’une pause. Cinq mois loin des médias et des bassins, pendant que ses adversaires directs enchainaient les performances. « J’ai pris cette décision, je l’assume totalement, confie-t-il. Je suis bien, je suis plus frais que certains qui ont commencé la saison en septembre et arrivent à bout de souffle. Moi, je ne suis pas impatient d’être en vacances, je suis impatient d’être aux Championnats du monde. Ça change de ce qui s’est passé l’année dernière. »

C’est donc un Camille Lacourt serein qui s’apprête à disputer ces Mondiaux de Barcelone (entrée en lice lundi). Son nouveau statut de père n’y est pas pour rien. « Avant même d’être papa, j’étais quelqu’un d’assez relax sur le bord du bassin. Maintenant, même en étant champion du monde, je sais que le plus beau reste à la maison. » Mais le plus prestigieux, c’est bien dans la piscine qu’on l’obtient…

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Apolline Bouchery, avec Camille Gelpi