Le sacrifice de Gilot pour Bousquet

- - AFP
L’image mardi en finale du 50m papillon était surprenante. Fabien Gilot, très performant le matin (meilleur temps des séries en 23’’47), semblait couper son effort en finale le soir à 15m de l’arrivée alors qu’il était au niveau de Florent Manaudou, vainqueur en 23’’37. Gilot terminait loin, 6e en 24’’22. L’explication a été donnée ce jeudi par Romain Barnier, le manager du Cercle des nageurs de Marseille. « C’était volontaire, assure-t-il. Ce n’était pas une directive de notre part, mais une demande de Fabien. Il est venu me voir après les séries du matin et il m’a dit je vais couper aux 35m parce que je veux que Fred (Bousquet) se qualifie pour les championnats du monde. » Une manœuvre qui n’a pas fonctionné puisque Frederick Bousquet a certes pris la deuxième place de la finale, mais a échoué à réaliser le temps de qualification. « C’est un grand monsieur, glisse Barnier au sujet de l’initiative de son nageur. Il a compris les choses supérieures de la natation. Il sait qu’il ne peut pas être médaillé aux championnats du monde sur cette épreuve, c’est en plus le jour du relais 4X100m, il sait qu’il a vécu des grandes histoires de sa vie en natation grâce à Frederick, il a senti que c’était le moment de lui rendre. » Un sacrifice de Fabien Gilot qui était à la lutte pour la victoire. « Le compliment de Florent (Manaudou), raconte Barnier, c’est qu’il nous a dit que Fabien l’aurait peut-être battu s’il n’avait pas coupé. »