Leveaux, ce n’est plus la fête

Amaury Leveaux - -
Noël, c’est bien. Mais quand le Père Noël s’appelle Philippe Lucas, l’affaire peut prendre une tout autre tournure. Amaury Leveaux, son poulain, témoigne, sourire aux lèvres. « Je comptais la faire à l’envers à Philippe, s’amuse le nageur de Narbonne. Je voulais partir à New York le 22 ». Malheureusement pour lui, on ne la fait pas à l’envers à coach Lucas. « Je l’ai appelé le 21, il m’a dit : ‘‘Jamais de la vie tu pars. Si t’es pas là lundi, tu ne remets plus les pieds dans le bassin. Moi je ne t’entraînerai pas en tout cas’’ ». Joyeux Noël Amaury. « Donc j’ai annulé mon billet d’avion et je suis allé m’entraîner tout seul, comme un grand ».
Initialement prévue le 26 décembre, la reprise a été avancée par un Philippe Lucas estimant que son nageur avait déjà pris suffisamment de retard, après un début de saison en dilettante. Au menu du réveillon, donc : 5 000m le matin, puis muscu, 6 000m le soir, puis… muscu. Et 8 000m le lendemain. Le Père Lucas ne plaisante pas. Et Leveaux s’y est mis, de bon cœur. « L’objectif, c’est d’arriver très, très fort aux championnats de France, sur 50 et 100m (du 9 au 14 avril, à Rennes, ndlr). Gagner ou finir 2e. Je laisse le 200 de côté. Le but, c’est d’obtenir un billet pour les Mondiaux. Quand je rentre dans l’eau, il n’y a que ça qui m’anime. Et quand j’ai un objectif dans la tête, en général, dans l’eau, ça suit très bien ».
Leaveaux : « Je m’y mets à 200% »
Cette fois, c’est sûr, la motivation est de retour. Leveaux semble prêt à redevenir le nageur qu’il peut être et son entraîneur entend bien en tirer le meilleur. « Philippe sait que quand j’ai un objectif en tête, je m’y mets à 200%. Le début d’année, ce n’était pas l’objectif. Il était au courant que je n’allais être qu’à 50%. Ça s’est vu aux Mondiaux à Istanbul, où je suis arrivé avec peu d’entraînement et en surcharge pondérale. J’ai perdu 5 kg depuis et j’essaie de faire le maximum pour perdre encore ».
Nager. Encore et encore. Avec la perte de poids et les championnats de France comme obsession. « Il faut perdre à tout prix. Quand j’ai faim, je bois un verre d’eau et puis je vomis, plaisante-t-il. En vrai, je fais très attention, il faut mettre toutes les chances de mon côté à ce niveau-là. Après, je sais qu’avec Philippe, il n’y a pas de souci, je serai prêt. A chaque fois que je nage, j’ai 2h, 2h30 d’entraînement, chaque minute est importante. J’essaie de sortir le plus satisfait possible ». Il y va donc à fond, pour la forme. Excellente résolution avant la nouvelle année. Qui débutera pour Amaury Leveaux le 1er janvier, à 7h du matin… Dans le bassin.