Manaudou à l’heure des choix

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Un 100m dos prometteur
Laure Manaudou disputait ce week-end à Columbia sa dernière compétition avant les Championnats de France de Dunkerque (18 au 25 mars) lors du Grand Prix du Missouri, disputé sur le campus de Columbia. Après Minneapolis (11-13 novembre), Atlanta (1-3 décembre) et Austin (13-15 janvier), il s'agissait de sa quatrième compétition de la saison. Seule éclaircie pour l’ancienne championne olympique : le 100m dos, avec notamment la meilleure performance française de l’année, la septième mondiale (1’00’’80). « C'est la course qu'elle attendait et qu'il lui fallait pour prendre confiance avant les Championnats de France (qualificatifs pour Londres, ndlr), note son ancien entraîneur, Lionel Horter. Non pas que les courses précédentes étaient mauvaises, mais elles étaient logiques. » En nageant deux centièmes en dessous de la marque demandée en finale à Dunkerque, elle prouve sa compétitivité sur la distance.
Attention à la surcharge
Laure Manaudou avait 18 ans lors de son titre olympique sur 400m à Athènes. Huit ans après, deux ans d’arrêt et une grossesse plus tard, la jeune femme n’encaisse plus les charges de la même manière. Logique. A Dunkerque, elle sera confrontée à un conflit de calendrier puisque le 100m dos et le 200m nage libre se chevauchent (finale du 100m dos, séries et demi-finales du 200m nage libre le mardi). D’où l’intérêt de se concentrer sur le dos. « Je le dis depuis qu'on en parle, elle ne fera pas les deux, j'en suis persuadé, martèle Horter. Le 100m dos est la course où elle est le plus performante. » Comme de nombreux autres nageurs de l’équipe de France, Laure Manaudou est en train de digérer sa préparation hivernale. En se concentrant sur le 100m et 200m dos, elle mettrait ainsi toutes les chances de son côté. « Sur le 200m dos, elle est encore en pleine période de gros travail. Il lui manque la fraicheur, note le DTN Christian Donzé. Mais ce qui est intéressant, c'est de voir qu'elle commence à avoir une base de vitesse. »
Et le 4x200m NL ?
Si elle fait l’impasse sur le 200m, Lauren Manaudou n’aura pour autant pas hypothéqué ses chances de participer au relais olympique. Dans ce domaine, les modalités de sélection ont évolué. N’importe quel nageur qualifié en individuel est à disposition des relais. « L'équipe de France avec une Laure Manaudou au plus haut niveau, en forme, sans être forcément la meilleure nageuse du monde, peut tout à fait renforcer l'équipe, note Lionel Horter. C'est l'intérêt de toute la natation française, de toutes les filles concernées par ce collectif de relais de le faire aller le plus haut possible. Si on sent que dans le courant de la saison, ou à Londres, qu'elle est en forme et qu'elle a le potentiel pour renforcer ce relais, je pense qu'elle sera alors dans le relais. »