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Manaudou devra attendre

Laure Manaudou

Laure Manaudou - -

Laure Manaudou s’envole ce jeudi avec son compagnon Frédérick Bousquet pour l’université d’Auburn, aux Etats-Unis. Au menu, de l’entraînement mais pas de compétitions… La championne olympique 2004 devra patienter au moins neuf mois pour cela.

L’envie de plonger à nouveau dans un bassin, Laure Manaudou va pouvoir l’assouvir dans quelques heures aux côtés de sa fille Manon et de son compagnon, Frédérick Bousquet, une fois arrivée à Auburn, lieu de villégiature du couple star de la natation française dans les mois à venir. En revanche, pour la compétition, l’ancienne protégée de Philippe Lucas devra attendre.

Neuf mois exactement, une période de carence imposée par la Fédération internationale de natation à tout nageur retraité souhaitant reprendre sa carrière. Selon nos informations, Laure Manaudou a adressé son courrier le 5 octobre dernier à la FINA. C’est donc le 5 juillet, et pas avant, que la nageuse pourra s’aligner sur une compétition, nationale comme internationale. Cette donne l’oblige d’ores et déjà à faire une croix sur les championnats du monde de Shanghai. Si l’épreuve se déroulera du 24 au 31 juillet, les qualifications auront lieu au mois de mars, lors des championnats de France à Strasbourg, auxquelles Laure ne pourra pas prendre part. La Fédération française de natation a déjà fait savoir qu’aucune dérogation ne lui serait accordée.

Neuf mois, voilà donc la période que devra mettre à profit Laure Manaudou. En attendant, celle qui a retrouvé les bassins il y a quinze jours va pouvoir se concentrer sur l’entraînement, à Auburn, loin du tumulte médiatique français. Auburn, une ville de 50 000 habitants environ et son campus universitaire, considéré comme une véritable usine à sprinters et guidé par l’Australien Brett Hawke, lui-même ancien sprinteur vedette de l’université et présent aux JO 2000 et 2004.

Ce centre d’entraînement, qui compte parmi ses pensionnaires un certain César Cielo (champion olympique à Pékin sur 50 m et double champion du monde sur 50 et 100 m à Rome), a notamment transfiguré Frédérick Bousquet. Débarqué à Auburn en 2003 pour finir ses études universitaires, capitaine des Tigers, avec lesquels il avait gagné trois titres NCAA consécutifs, le Perpignanais s’est forgé là-bas. « Avant de venir ici, j’étais un nageur. Maintenant, je suis un athlète » aime-t-il raconter lorsqu’il évoque Auburn. Sa compagne, qui jugeait récemment « irréaliste un retour à la compétition », n’en demande certainement pas moins.

Alix Dulac avec Julien Richard