Manaudou, le come-back ?

Laure Manaudou - -
Il y a un mois et demi, la rumeur d’un retour de Laure Manaudou avait déjà agité les bassins de Budapest, en marge des championnats d’Europe. Son compagnon, Frédérick Bousquet, avait préféré en rire. « Les seules longueurs que je l'ai vu faire dernièrement, c'est dans la piscine à la maison ! » La nageuse a manifestement fait un pas en avant. Depuis plusieurs jours, elle est de retour le bassin olympique du Cercle des Nageurs de Marseille (CNM). A sa demande, elle s’entraîne avec le groupe (dont fait partie Bousquet) sous la direction de Romain Barnier, l’entraîneur et le manageur sportif du CNM. Une envie qu’il l’aurait prise pendant les championnats d’Europe, justement.
Pas question, pourtant, de parler d’un retour à la compétition. Elle n’a d’ailleurs pas encore réalisé le moindre chrono. « Elle-même ne sait pas ce qu’elle va faire ! », glisse une proche du CNM. Son idée, c’est avant tout de se remettre en forme et de se tester, six mois après la naissance de sa fille. Tout sauf une évidence. « Quand on a arrêté six semaines, il faut six semaines pour reprendre, rappelle le DTN de la natation française, Christian Donzé. Elle a arrêté deux ans, alors il lui faudra peut-être deux ans pour revenir. Mais quand on a le talent, comme elle, ça peut être plus court. »
Les championnats de France en mars ?
Pour l’instant, la Française ne sait ni sur quelle nage, ni sur quelle distance elle pourrait envisager un retour. Mais une distance courte semble a priori moins exigeante en termes d’entraînement. Elle aura sans doute l’occasion de se tester aux Etats-Unis, puisqu’elle devrait partir pour Auburn mi-octobre, où Frédérick Bousquet a ses habitudes. « Imaginez cette image emblématique du couple Bousquet-Manaudou, s’enflamme déjà Francis Luyce, le président de la fédération française. Pour la natation française, c’est formidable ! » Pour lui, il ne fait quasiment aucun doute que Manaudou participera aux championnats de France à Strasbourg, du 22 au 27 mars prochain. Au CNM et à la DTN, on est un peu plus prudent. Pour l’instant…