Manaudou : Marseille ne veut pas payer

L’arrivée de Laure Manaudou au Cercle des Nageurs de Marseille (CNM) implique un lourd investissement financier estimé à 200 000 euros. Le président Paul Leccia s’est donc mis en quête de fonds supplémentaires pour ne pas mettre en danger son club.
Paul Leccia s'est notamment tourné vers les collectivités. Du côté du Conseil Régional de Provence Alpes Côte d’Azur, on reste prudent en affirmant qu'on ne s'est pas encore saisi du dossier.
Le Conseil Général des Bouches du Rhône a pour sa part d'ores et déjà répondu qu'il ne mettrait pas un sous supplémentaire pour la venue de Laure Manaudou.
Même son de cloche du côté de la ville de Marseille, avec l'adjoint aux Sports Richard Miron :
« Aujourd'hui la ville de Marseille et les impôts de ses habitants ne sont pas là pour financer le transfert de tel ou tel joueur. C’est la même chose pour la natation. Le Cercle des Nageurs reçoit une subvention de 200 000 euros par an. Avec leurs derniers résultats sportifs, leur subvention devrait augmenter d’environ 20 000 euros, mais ce n’est pas la venue de tel ou telle personne qui fera que la ville de Marseille ouvrira les vannes. »
Le CNM pourrait donc trouver son salut du côté des entreprises, mais là-dessus silence radio. Tout se fait dans la plus grande confidentialité. On a parlé d'entreprises de cosmétique, de l'armateur marseillais CMA, d'un fabricant de piscine vauclusien...
Paul Leccia et son équipe ont encore quelques jours pour boucler le dossier et aux dernières nouvelles, ils seraient plutôt confiants. Tout comme Stéphane Brousse, le patron du Medef des Bouches du Rhône :
« Tous ces projets, que ce soit dans le monde de la culture ou de celui du sport, il faut les financer. Et à Marseille, on a la chance d’avoir un tissu économique important avec des entreprises championnes dans leur catégorie. De plus, le Cercle des Nageurs, qui est une véritable institution à Marseille, est très important dans le cœur des Marseillais. Il devrait donc trouver sans trop de problèmes des appuis dans le monde économique. De notre côté, on fera en sorte de leur faciliter la tâche. Il faut en effet comprendre que c’est Marseille qui gagne, quand des champions marseillais sont mis en avant. »