Meynard : « J’ai pensé arrêter la natation »

William Meynard - -
William, comment allez-vous aborder les séries du 100m nage libre ce mercredi ?
Sereinement. Je sais que je suis de plus en plus fort. Je le vis bien. Je suis confiant. J’ai envie de performer et d’être quelqu’un d’important dans ces Mondiaux. Ça va bien se passer.
Quels sont vos atouts ?
J’ai un gros mental. Je prends beaucoup de plaisir dans l’eau.
Quelle est la part de mental, justement, dans un championnat du monde ?
Pour moi, c’est 80%. Je ne suis pas très fort en préparation et à l’entraînement. Il ne faut pas perdre la confiance en soi ni se dénigrer. Il ne faut pas devenir quelqu’un d’autre. Je ne manque pas de confiance en moi. En sport, vous ne pouvez pas vous cacher. Il faut faire des résultats.
« J’étais lassé du monde du sport »
La venue de votre famille à Barcelone peut-elle vous stimuler ?
Je suis très proche de ma famille. On passe beaucoup de temps ensemble. Nous sommes là pour nous entraider. On s’appelle souvent. Nous sommes en communion et en osmose. C’est un véritable plus pour moi. Ils seront derrière moi. Sans oublier mon chien qui est génial. (Rires.) C’est quelqu’un de spécial. C’est mon bébé.
Votre titre de champion de France sur 100 m nage libre devant Yannick Agnel, en avril dernier à Rennes, vous a-t-il permis de retrouver la confiance ?
Je ne vous cache pas que trois semaines avant, je voulais arrêter la natation. A la suite de ma blessure à l’aine fin 2011 après ma médaille de bronze sur 100 m aux championnats du monde de Shanghai, puis ma non qualification pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012, même si j’étais blessé, je ne prenais plus de plaisir dans l’eau. Ce n’était pas la joie. Mon corps ne répondait plus. J’étais un peu lassé du monde du sport. Je ne prenais plus de plaisir dans ma vie professionnelle et personnelle. Je n’étais pas heureux. A présent, je suis détendu et je suis plus fort. Mes proches m’ont dit de continuer et de me faire plaisir. Ça a marché. Je suis content.
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