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Mondial de water-polo: après leur cruelle défaite en demi-finale, les Bleus veulent rebondir et décrocher le bronze

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L'équipe de France de water-polo ne disputera pas la grande finale des Mondiaux, battue aux tirs au but par la Croatie ce jeudi en demi-finale. Mais les Bleus ne se démobilisent pas pour autant et espèrent aller chercher la médaille de bronze.

L'équipe de France de water-polo a fait jeu égal avec la Croatie en demi-finale des championnats du monde à Doha ce jeudi mais s'est finalement inclinée aux tirs au but. Une fin cruelle pour les hommes de Florian Bruzzo, qui disputaient la première demi-finale de leur histoire.

"Les tirs au but, c'est de la loterie"

"On peut être fiers car on a encore fait un super match", soufflait le capitaine Ugo Crousillat, qui a vécu une fin de match frustrante car expulsé après trois fautes assez rapidement dans la partie. "Il y a eu des erreurs, des choses à améliorer. Mais on est en demi-finale des championnats du monde face aux Croates, on fait jeu égal avec eux et on perd aux penalties. Je pense que ce soir on va être déçus mais il faut vite basculer parce qu'on a une médaille à aller chercher. Les tirs au but, c'est de la loterie, il fallait bien qu'il y en ait un qui perde... C'est comme ça et il faut vite ne pas oublier où on est et qu'on a une chance de médailles. Ce serait exceptionnel."

Les Bleus, qui étaient menés de trois buts dans le troisième quart temps, ont comme lors du quart de finale face à la Hongrie réussi à recoller pour arracher la séance de tirs au but sur une égalisation sur la dernière action. "On a fait quelques erreurs d'inattention", note Thomas Vernoux. "Des petites erreurs dans des matchs comme ça on ne peut pas se le permettre et ça se paie cash. Mais on est restés soudés, tous ensemble, peu importe les erreurs. Jusqu'au bout on y est allé et on a encore montré notre force de caractère. Jusqu'à la dernière seconde, la dernière attaque on est allé chercher le but qui nous manquait. Et en défense on a fait un très bon job donc on peut être fiers de nous quand même."

"On ne va pas ouvrir le gaz et fermer la porte!"

Si la nuit risque d'être peuplée de regrets pour les Bleus, tous se projetaient vers la petite finale pour une médaille de bronze samedi (9h30) face à l'Espagne. "L'idée, c'est qu'on n'ait pas de regrets à la fin", explique Bruzzo. "Là aujourd'hui on a des regrets, ils vont être hyper frustrés et ça va être long à éliminer. Mais le haut niveau c'est ça et il faut qu'on enchaine. Aux Jeux olympiques ce sera comme ça aussi, il y aura peut-être des matchs de poules qui se termineront aux penalties et deux jours après, il y aura encore un match. On a encore une formidable opportunité de faire un super match contre une bonne équipe pour une médaille. On ne va pas ouvrir le gaz et fermer la porte!"

Un match pour la médaille de bronze face aux récents champions d'Europe: "L'équipe la plus régulière de ces quatre dernières années", pour Florian Bruzzo. "Ça va être dur de dormir", prédisait Thomas Vernoux alors que les Croates célébraient à quelques mètres de lui leur qualification. "Il faut surtout se remobiliser parce qu'il y a une médaille à aller chercher. Ce qu'on a fait jusqu'à présent c'est incroyable. Même là sur ce match où on est menés de trois buts à une période de la fin et on remonte d'une manière incroyable. Il faut passer à autre chose parce qu'une médaille ça reste quelque chose d'exceptionnel pour l'équipe de France et on ne compte pas s'arrêter là."

Les Bleus auront l'occasion de prendre leur revanche sur les Espagnols, qui avaient éliminé l'équipe de France l'été dernier aux Mondiaux de Fukuoka en quart de finale. Et surtout la possibilité de décrocher la première médaille mondiale de leur histoire. 

J.Richard