Muffat : « Je ne réalise pas du tout »

La Française, championne olympique du 400m nage libre ce dimanche à Londres, est entrée dans une nouvelle dimension. Elle est désormais de la classe des plus grands, comme Laure Manaudou à Athènes en 2004.

Camille, quelles sont vos impressions juste après ce titre olympique ?

Je ne réalise pas du tout, en fait. Je sais que j’ai gagné. Mais je ne réalise pas ce que c’est, être championne olympique. J’ai du mal à me l’approprier. Je suis juste super contente. Pas tant pour moi, mais pour tout le monde, toute ma famille qui s’est déplacée, mon entourage…

Leur présence vous a donné du courage…

J’essaye de faire abstraction. Je fais coucou et voilà. Il y avait tellement d’attente. C’est moi qui ai amené ça aussi. Maintenant que j’avais montré ce que je pouvais faire, je ne pouvais pas me planter.

Vous gardez vos émotions…

Je suis vraiment très contente mais c’est aussi ma personnalité. Je pense avoir montré que je suis heureuse. Ça va se faire sur les prochains jours. C’est quelque chose de tellement soudain. Si on me disait que je suis championne de France, j’aurais du mal à faire la différence. Ça va se faire avec le regard des gens, je pense. Il y a beaucoup plus de gens qui m’ont vu là que sur une autre compétition.

Que ressentez-vous en tant que première médaillée d’or de ces Jeux ? Vous avez débloqué le compteur de la natation aussi…

Ça, ça fait vraiment plaisir. Gagner un 400m nage libre, ça fait forcément penser à Laure (Manaudou) et à Jean Boiteux (champion olympique du 400m aux JO 1952).

Le titre de l'encadré ici

En direct avec son petit ami !|||

« Tu t’es gavée ! » En direct sur RMC, William, le petit ami de Camille Muffat, a félicité la championne olympique. « Je ne sais pas comment tu te démerdes, mais il faut que je te croise ! C’est énorme », lui dit-il. « Bisous, il faut que je te laisse », répond la Niçoise, en pleine zone d’interview à côté du bassin olympique de Londres.

Propos recueillis par Pierrick Taisne, à Londres