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Natation: Victime d'une fracture du coude, Yohann Ndoye-Brouard à l’arrêt

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Le champion d'Europe du 200m dos à Rome l'été dernier s'est fracturé le coude en chutant en ski fin décembre. Eloigné six semaines des bassins, un air de déjà vu pour l'espoir de médaille pour les jeux de Paris 2024, Yohann Ndoye-Brouard espère tout de même revenir à son meilleur niveau en vue des sélections au mois de juin pour les championnats du monde de Fukuoka (23-30 juillet). 

C'est un coup d'arrêt, un nouveau, dont il se serait bien passé à six mois des championnats du monde de Fukuoka et surtout à 548 jours des Jeux olympiques de Paris. Yohann Ndoye-Brouard s’est fracturé le coude droit pendant les vacances de fin d’année. Le champion d’Europe du 200m dos à Rome l’été dernier est éloigné des bassins pour environ six semaines. "J’ai fait le choix d’aller skier pendant les vacances à Noël et ça ne s’est pas très bien passé… avoue le pensionnaire de l’INSEP en marge de la soirée des champions organisée mardi soir à l’Insep où il recevait le (prémonitoire) trophée du "come-back" après sa mésaventure des jeux de Tokyo où il avait heurté le mur avec la tête en demi-finales du 100m dos avant la saison suivante donc de décrocher le titre européen du 200m dos. J’ai fait une petite chute et je me suis fracturé le coude. C’est une fracture du cubitus au niveau de l’olécrane, la petite pointe au niveau du coude, fissuré en deux et déplacé. J’ai une plaque, des broches, neuf vis, dix-sept points de suture… c’est la totale."

Immobilisé deux semaines, le nageur de 22 ans originaire d'Annecy et habitué à skier depuis son enfance s'est blessé le 27 décembre et doit observer une période d'environ 6 semaines au total hors de l'eau. Soit un retour à l'entraînement dans les bassins pas avant la mi-février. Yohann Ndoye-Brouard n'a donc pas accompagné ses camarades d'INSEP en stage de reprise à Tenerife en début d'année. "J’ai fait le choix de ne pas partir avec eux et de prendre soin de moi. Ça fait deux semaines que je suis avec le pôle réathlétisation de l'INSEP. Je fais deux heures de sport et deux heures de kiné tous les jours pour retrouver la mobilité, retrouver du muscle et essayer de retrouver mon bras. Parce que j’ai perdu beaucoup de muscles à mon bras droit depuis l’immobilisation, je recommence à faire un peu de mouvement. On fait avec j’ai déjà eu une blessure donc je sais comment faire pour revenir..."

"C'est une course contre-la-montre"

Ce n'est en effet pas la première mésaventure de ce type pour Yohann Ndoye-Brouard qui s'était fracturé le radius (poignet) en "glissant" au bord du bassin de l'INSEP en février 2019. Il s'était alors lancé une course contre la montre pour se préparer pour les championnats de France qualificatifs pour les mondiaux. Et y avait réalisé ses records personnels à l'époque. "C’est une course contre-la-montre mais j'ai le temps car les qualifications sont en juin, tempère l'élève de Michel Chrétien. La dernière fois, six semaines après mon retour à l'entraînement il y avait les championnats de France où j’avais quand même performé et je m’étais amélioré avec six semaines de plâtre. Je me dis que d'ici juin ce sera réglé et que je serai à mon meilleur niveau." 

Vêtu d'un costume de cérémonie avec son trophée en forme de brique de l'INSEP dans la main, Yohann Ndoye-Brouard se projette déjà sur les échéances à venir. "Au final ça ne m'inquiète pas forcément pour les championnats du monde (23 au 30 juillet à Fukuoka au Japon) parce que ce n'est pas si important, ce qui m'importe ce sont les jeux Olympiques. On est à un peu plus d'un an des JO donc je suis, entre guillemets, large. Mais je perds quand même du temps par rapport à mes adversaires. Il faut prendre le temps sur cette période de réathlétisation au maximum pour devenir meilleur sur des points où je n'étais pas forcément bon. Ça passe aussi par ça, se remonter le moral, faire d'autres choses."

Il regardera en tout cas dans les tribunes le retour à la compétition de ses camarades de l'INSEP le week-end prochain à St Germain en Laye. 

par Julien Richard