Produits dopants et festifs dans le sport, mode d’emploi

La cocaïne est interdite en compétition, mais nullement à l’entraînement. - AFP
La cocaïne : interdite en compétition mais autorisée à l’entraînement !
« La cocaïne est interdite en compétition, mais nullement à l’entraînement. Si elle est interdite, c’est pour deux raisons : elle a des effets nocifs sur la santé des sportifs, et ça peut contribuer à l’amélioration des performances dans ce que l’on appelle « les sports de raquettes ». Ça peut contribuer aussi à tenir lieu de stimulant, ça dépend des individus. S’il y a un contrôle en compétition, le sportif peut faire l’objet de poursuites auprès de la législation antidopage si le contrôle est positif. Mais s’il a recours à la cocaïne pendant un entraînement, nous n’avons aucune possibilité d’entamer une procédure, au titre de la législation antidopage.»
Même tolérance pour le cannabis
« Pour ce qui est du cannabis, il faut savoir qu’en mai 2013, l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) a multiplié par 10 le seuil de détection, ce qui contribue à limiter les hypothèses où le cannabis -interdit uniquement en compétition- débouche sur des rapports anormaux et des instances disciplinaires (afin de désengorger les instances saisies de cas positifs au cannabis, nldr). »
Le cannabis en vogue dans les sports co
« Les scientifiques qui siègent au sein du collège de l’agence, ont tendance à être très rigoureux à l’égard du recours au cannabis compte tenu des effets nocifs qui sont très forts surtout sur les jeunes individus. Et les cannabis les plus modernes comportent des substances prohibées à des taux très élevés. Donc il y a une attitude de la part du collège de l’agence, lorsqu’il est saisi de ce dossier, qui consiste à appliquer rigoureusement les textes, sans prendre position sur les questions de société. Ce qui m’a frappé aussi, c’est que l’on ne retrouvait pas de cannabis ces dix dernières années dans le cyclisme. Il n’est jamais utilisé dans ce sport, mais davantage dans les sports collectifs. La cocaïne, c’est relativement rare, mais ça se produit dans certains cas. »
Leveaux, moins « balance » que donneur d’alerte
« On n’avait pas spécialement d’alertes sur ce point et le témoignage de ce nageur peut être un élément supplémentaire d’appréciation dans le débat qui existe à ce sujet. Des agences comparables à la nôtre -l’agence allemande et l’agence américaine- ont tendance à placer la natation dans des sports plus exposés que d’autres, dans les risques de dopage. Mais nous pensions surtout à la prise d’anabolisants ou au recours à des produits masquants. Ces éléments sont donc les derniers que nous avons en notre possession. »