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Stravius : « L’étranger ne me tente pas »

Jérémy Stravius

Jérémy Stravius - -

Triple médaillé (deux or, une argent) à l’Euro en petit bassin, Jérémy Stravius était l’invité du TP Show sur RMC. Contrairement à Yannick Agnel et Camille Lacourt, L’Amiénois ne se voit pas tenter une aventure hors de France.

Jérémy, êtes-vous satisfait de vos championnats d'Europe en petit bassin à Herning (Danemark) ?

Ce qui n’est pas mal, c’est de conserver mes titres de l’an dernier (50m dos et 100m dos, ndlr). Et je m’ouvre de nouveaux horizons avec le papillon et une médaille d’argent (sur 100m, ndlr). Ça m’encourage pour la suite.

Avec l'absence de nombreux cadres de l'équipe de France, n'aviez-vous pas trop de pression ?

Non, je n’avais pas du tout de pression. On est quand même dans un sport assez individuel aussi, même s’il y a eu pas mal de relais ce week-end. On est resté concentré. Dans l’ensemble, ça a été. On avait une grosse délégation, avec beaucoup de jeunes. Dans l’esprit, on a toujours été présent. Le manque de médailles s’explique aussi par l’absence des « grands » comme Yannick (Agnel), Florent (Manaudou), Fred (Bousquet),… et aussi par le manque de forme de Camille Muffat et Camille Lacourt. Ces championnats n’étaient pas un objectif pour tout le monde.

Avec votre expérience, avez-vous servi de guide en dehors des bassins ?

Un petit peu. J’en connaissais pas mal, donc ce n’était pas une surprise de les voir là. Ça les met en confiance, c’est important. Quand je suis arrivé en équipe de France, j’étais content d’avoir des grands comme Alain Bernard qui m’ont accueilli à bras ouverts et à qui on pouvait poser toutes les questions. J’ai essayé de faire la même chose, de les mettre en confiance en leur montrant la voie avec ces médailles.

La nouvelle génération est-elle aussi talentueuse que l'actuelle ?

Je pense qu’elle a beaucoup d’avenir. Il faut vraiment y croire et se fixer comme objectif les championnats internationaux, ne pas s’arrêter sur les championnats de France. On est un peu embêté avec ça parce que beaucoup font des performances aux championnats de France mais après, il y a une baisse de régime. Il faut cibler ces championnats internationaux qui sont très importants.

« Je savoure à fond »

Qu'est-ce qui vous motive pour nager autant de compétitions et de distances différentes ?

On s’entraîne tellement qu’on est pressé d’avoir une compétition. Il faut vraiment être sérieux pour aller chercher des titres et d’autres épreuves. Ma spécialité, je la conserve, mais je regarde à droite et à gauche où est-ce que je pourrais performer aussi, du fait aussi de ma polyvalence à l’entraînement. C’est important de ne pas toujours répéter la même chose, toujours la même nage. Il faut varier les plaisirs et se confronter à des adversaires différents. Et puis vivre des moments comme cette semaine, ça me plaît. Je m’entraîne à fond pour en arriver là, donc je savoure à fond.

Etes-vous tenté par une expérience à l'étranger ?

Non, pas du tout. Il faut déjà connaître la langue et je ne suis pas encore prêt, je commence à peine les cours d’anglais. Mais ça ne me tente pas plus que ça parce que je me sens bien ici. On a des structures et des entraîneurs assez compétents pour nous emmener au haut niveau. J’ai confiance en mon coach (Michel Chrétien, ndlr). Et même si je suis dans le Nord et qu’il ne fait pas très beau, je reste ici et je suis très bien ici. J’ai tout ce qu’il faut pour être bien.

Pensez-vous aux Jeux Olympiques de Rio ?

L’objectif ultime est d’être là-bas et de gagner !

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