RMC Sport

Traversée du Pacifique à la nage - Ne pas devenir fou, aider la Nasa, éviter les requins… les objectifs de Lecomte

Benoît Lecomte lors de sa traversée de l'Atlantique en 1998

Benoît Lecomte lors de sa traversée de l'Atlantique en 1998 - AFP

Benoît Lecomte, qui tentera de rallier San Francisco depuis Tokyo à la nage à partir du mois d’avril, a raconté les coulisses de sa préparation au Parisien. On y apprend notamment que le Français de 49 ans se programme un planning de pensées, s’est trouvé un bracelet anti-requin et sera suivi par une foule de scientifiques.

L’heure approche pour Benoît Lecomte. Le Français de 49 ans, premier homme à avoir traversé l’océan Atlantique à la nage sans planche en 1998, tentera à partir d’avril prochain d’engloutir le Pacifique entre Tokyo et San Francisco. Au menu : 8 900 km. Pour recette : huit heures de nage quotidiennes durant six mois et d’ores et déjà quatre ans de préparation. Comme le relate Le Parisien, celui qui exerce le métier d’architecte alterne actuellement chaque jour trois heures de course à pied, de vélo et de nage.

Un planning de pensées

Contacté par le quotidien, Lecomte, qui se trouve aux Etats-Unis, assure que le plus dur sera de ne pas devenir fou : « Afin de dissocier mon esprit de mon corps, j’essaierai chaque heure de réfléchir à un événement différent. La première heure, j’essaierai par exemple de revivre un anniversaire, de me souvenir des odeurs, de la chaleur du soleil ce jour-là. La deuxième heure, je m’amuserai mentalement à construire un building, etc… »

Un bracelet anti-requin

Et pour garder l’esprit clair, il veillera à éloigner les requins tant que possible grâce à un bracelet produisant un champ magnétique. Il faut dire que durant sa traversée de l’Atlantique, un requin de 8 mètres l’avait accompagné durant cinq jours.

Des données pour la Nasa

Lecomte préférera la compagnie d’un bateau, sur lequel il pourra se reposer entre ses séances de natation, et celles de la Nasa et de scientifiques attentifs aux effets de l’accident nucléaire de Fukushima. L’agence américaine s’intéressera aux effets de l’apesanteur subie par son corps plongé dans l’eau pendant six mois. Les seconds, qui installeront un boîtier de collecteur d’atomes de césium sur sa cheville, recenseront les niveaux de radioactivité sur son parcours.

A lire aussi >> Thomas Coville: "J'ai un corps fatigué, je suis usé"

la rédaction