À la rencontre de Kévin Guignon

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Révélation du début de Championnat Casaq Ligue 2012-2013, ce pilote de 26 ans, né à Saumur, a remporté en mars le premier événement de sa carrière. Curieux, déterminé, il évoque ici son parcours assez atypique, les professionnels qui l’ont formé et les premiers temps forts de sa vie de jockey. Autoportrait d’un jeune sportif pour le moins singulier.
Ce qu’il nous a dit :
A propos de son parcours :
« A part mon arrière grand-père, qui était dans la Cavalerie pendant la dernière guerre, ma famille n’a aucun lien professionnel avec les courses. J’ai été attiré par cet univers car j’aime les animaux, la nature, mais aussi la compétition. J’ai suivi une formation en alternance à Laval. Mon premier maître d’apprentissage a été Eric Aubrée. Chez lui, j’ai appris à débourrer les chevaux et découvert le pré-entraînement, une expérience prolongée avec Monsieur Passelande. J’ai véritablement commencé à monter en compétition chez Guy Denuault. J’ai eu après cela l’opportunité d’intégrer l’équipe de Christophe Lotoux, puis de travailler auprès d’Eric Lecoiffier et d’Antoine Lamotte d’Argy. Ce dernier m’a permis de rencontrer Guy Cherel, avec lequel je collabore désormais. Toutes ces rencontres ont été enrichissantes, m’ont fait progresser professionnellement et évoluer sur un plan plus personnel. J’ai découvert des styles d’entraînement variés et ces différentes expériences m’ont été très utiles. Je me dis aussi qu’elles me serviront peut-être, plus tard, lorsque je raccrocherais mes bottes. L’avenir ? Je souhaiterais évidemment m’inscrire dans la durée dans une « maison », tout en laissant la place à de nouvelles aventures. J’aimerais par exemple tester les courses anglaises, m’essayer sur les fences. »
A propos de sa plus belle victoire :
« Sans hésiter, il s’agit de ma victoire avec Lesoloft dans le Prix Roger Duchêne. Une épreuve toujours très convoitée par les jeunes jockeys et qui rend hommage à un grand jockey. Je suis ami avec Arnaud, le fils de Roger Duchêne, et j’étais très ému après cette victoire. Un peu sous pression ce jour-là, j’ai fondu en larmes devant mon patron à mon retour aux balances. »
A propos de la Casaq Ligue
« Je suis content de mon début de championnat, mais je ne sais pas si je vais pouvoir maintenir mon rang. En général, j’essaye d’être le plus régulier possible, d’accrocher une place si je sens que je ne peux pas gagner. Pour avoir une chance de briller dans la Casaq Ligue, il faudrait que je puisse être associé aux chevaux dans la durée. Avant de remporter mon premier quinté avec Dolcetto, je l’avais monté dans un autre quinté et j’avais tiré des enseignements de cette tentative. »
Crédit Photo : Scoopdyga