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Ces athlètes qui font défection

Drôle d'histoire que celle de ces athlètes qui profitent des Jeux Olympiques pour faire défection, à la recherche d’une vie meilleure dans le pays qui organise l’événement…

Depuis les années 60 et le début de la guerre froide, les compétitions olympiques regorgent d’anecdotes d’athlètes qui s’échappent. Ils profitent de la folie des Jeux pour déjouer la surveillance de leurs entraîneurs et garde chiourmes pour tenter leur chance loin de leur pays d’origine.

Cette année, à Londres, on compte déjà quatre sportifs qui ont fait défection : trois Soudanais et une Camerounaise. Les trois Soudanais sont des athlètes venus en Grande-Bretagne pour participer au camp d’entraînement pré-olympique de leur équipe nationale qui a eu lieu à Middlesbrough mi-juillet. Ils en ont profité pour s’échapper et demander l’asile politique. Le chef de la délégation olympique soudanaise a expliqué, je cite : « Des groupes armés du Darfour ont convaincu ces athlètes de demander asile pour mettre le gouvernement soudanais dans l’embarras ».
Le cas de la Camerounaise Drusille Ngako est différent. La gardienne de but de l’équipe de football féminine du Cameroun a choisi de quitter ses coéquipières en pleine compétition olympique, expliquant que sa présence dans l’Union Européenne était une opportunité unique de tenter sa chance dans des clubs du continent et de quitter son pays où elle vit dans la misère…

% Mais dans l’histoire, la délégation la plus concernée par les défections en série est celle de Cuba. Pour les sportifs cubains, profiter d’une compétition sportive hors de leur île est depuis de longues années synonyme d’occasion d’évasion. Que ce soit lors des compétitions de base-ball, le sport national à Cuba, de foot, de volley ou lors des Jeux Olympiques, il est rare que les Cubains rentrent à la maison au complet…

A tel point que Cuba hésite régulièrement à participer aux compétitions sportives internationales, chaque défection étant saluée et médiatisée par les opposant au régime installés à l’étranger. L’an dernier, lors d’un tournoi de football aux Etats-Unis, deux joueurs cubains s’étaient échappés par la fenêtre de leur hôtel malgré une surveillance stricte, pour rejoindre la voiture d’un opposant qui les attendait. Le plus célèbre de ces exilés est le boxeur champion olympique Joel Casamayor, qui s’est fait la belle lors d’un stage au Mexique juste avant les Jeux d’Atlanta en 1996.

Le record a été établi en 1994, quand quarante sportifs de Fidel Castro avaient refusé de rentrer lors d’une compétition à Porto Rico. La fuite de sportifs est aussi devenue une spécialité cubaine parce que le régime laisse les familles de ces sportifs tranquilles. En Corée du Nord, par exemple, aucun athlète n’ose franchir le pas. La dictature nord-coréenne prend soin de les prévenir avant leur départ qu’en cas de défection, leurs proches rejoindraient directement un camp de travail. Où la durée de vie est dramatiquement très limitée…

Gilbert Brisbois

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