Fred Hermel 22/03

LIONEL MESSI ET RENE GUY CADOU
LIONEL MESSI ET RENE GUY CADOU
Une belle brochette d’idées parcouraient mon esprit ce dimanche à l’heure de réfléchir à cette petite chronique d’opinion pour le blog de l’After. Je pensais vous parler de la belle répercussion qu’avait eu, en Espagne, la nomination de Luis Fernandez comme sélectionneur d’Israël. Nos amis espagnols considèrent Luis comme l’un des leurs (il est né à Tarifa en Andalousie) et ils se félicitent avec tendresse du retour sur les terrains de celui qu’ils appellent « Machote ». Moi aussi d’ailleurs, d’autant plus qu’il va diriger la sélection d’une très trois nations chères à mon cœur. J’avais songé à m’énerver contre Manuel Pellegrini, ce coach à l’opposé de notre Luis, un homme incapable de motiver ses joueurs alors que le Real cherche à éviter le ridicule le plus absolu en remportant, pour le moins, la Liga. J’imaginais évoquer la fabuleuse aventure de Majorque, un club qui ne pouvait espérer, à priori, que le maintien. Et qui peut désormais se permettre de songer sérieusement à une qualification pour la Ligue des Champions.
Mais, hier soir, un certain Lionel Messi m’a obligé à oublier tout cela. Trois buts, un penalty provoqué et offert à Ibrahimovic et la sensation que personne ne peut l’arrêter en ce moment. D’où la question qui aujourd’hui fait rugir le pays de la Liga : « Messi est-il le plus grand joueur de tous les temps ? » Il est encore un peu tôt pour le dire et je pense sincèrement que ce n’est pas ce qu’il réalise au Barça qui le déterminera mais si, comme les plus importants footballeurs de l’histoire, il parvient à triompher avec sa sélection en Coupe du Monde. Et, chose étrange, le troublant génie du petit argentin de Barcelone faisait resurgir en moi quelques vers d’un des plus beaux poèmes de René Guy Cadou, « Je t’attendais ».
Je t’attendais ainsi qu’on attend les navires Dans les années de sécheresse quand le blé Ne monte pas plus haut qu’une oreille dans l’herbe Qui écoute apeurée la grande voix du temps.
Beaucoup d’amoureux du football ont attendu Leo Messi. Et il est là, bien là, tellement là.
Fred