Polo 15/02 en tchat avec vous jusqu'à 22h30!

C'est arrivé près de chez vous !
Chacun à sa façon tous les spécialistes du foot français, nababs comme observateurs, journalistes et théoriciens, se penchent sur les nombreuses vicissitudes du système structurel de l'EDF avec pléthore d'organigrammes à l'appui. La solution miracle la plus souvent évoquée : le modèle managérial à l'allemande ! On nage en plein délire ! Maitre Capello a t-il besoin d'une armada autour de lui pour créer un épouvantail anglais ? Le vénérable Lippi s'efforce t-il de tout chambouler pour devenir champion du Monde ? "Don" Vicente en Espagne éprouve t-il absolument la nécessité d'une nouvelle structure administrative pour continuer l'aventure du "Toque" espagnol ? Faut-il vraiment être Français pour croire encore qu'un système est infaillible au point de remplacer la compétence d'un sélectionneur ? Qui plus est lorsque le modèle idéalisé essuie une belle tempête…
Car c'est bien un coup de semonce que vient d'éprouver le "clan" Bierhoff au sein de la Fédération Allemande, la fameuse DFB. En effet, alors que cette dernière avait publié sur son site, le 16 décembre dernier, qu'un accord verbal sur la prolongation de contrat jusqu'en 2012 était affaire de routine, voilà que le Président de la DFB himself, le Doktor Theo Zwanziger a vu la moutarde lui monter au nez stipulant qu'il n'y aurait pas d'accord avant la fin de la CM en Afrique du Sud. Une histoire de gros sous bien sûr mais pas seulement !
En exigeant à la signature de sa prolongation un "signing fee" (prime à la signature) d'un an de salaire contre une non-augmentation de son émolument Löw a levé les foudres du peuple et de la presse allemande en une seule réprobation : "Passe ton Bac d'abord Löw ! En clair, gagne la CM avant de renégocier !" Il faut dire qu'avec 2,5 millions d 'euro par an hors publicité et primes le "Jogi" n'est pas à plaindre. A titre de comparaison le grand Herberger gagnait 60 000 et Beckenbauer "seulement" 180 000 euro par an.
Mais le véritable problème n'est-il pas lié à la personnalité très controversée d'Oliver Bierhoff ? Négociant au nom de tout le staff technique de la Nationalmannschaft la reconduction des contrats, il a beaucoup d'ennemis dans la place, aussi bien au niveau de la DFB (notamment le secrétaire général Niersbach) que des joueurs (le capitaine emblématique Ballack). Homme de réseaux il est proche de Löw et a demandé un droit de veto concernant le choix du prochain sélectionneur. Un pouvoir démesuré.
Nommé au poste de directeur sportif depuis 2006 il est de notoriété publique que l'ancien ballon d'or Matthias Sammer ne porte pas dans son cœur son ancien coéquipier de l'Euro 96, l'actuel manager de la NM ! Sammer, dont l'ambition est à la mesure de son talent, n'hésitait pas à "sonner" un Klinsmann, alors Bundestrainer vivant aux Etats Unis, ni à déranger un Bierhoff en vacances pour régler des questions du domaine sportif, notamment sur la philosophie de jeu. C'est sans surprise que le "Baron rouge" n'a pas été accueilli avec des roses par le staff en place. Ce dernier n'a pas oublié les deux longues années où ce même Sammer s'épanchait dans la presse allemande en articles vitupérants au sujet de la conduite de la NM !
En tout état de cause l'air est vicié en haut de la pyramide germanique et les protagonistes ont signé une "pax romana" au vernis déjà craquelé car Zwanziger ne supporte plus Löw qui se désolidarise de Bierhoff qui n'aime pas Sammer qui vise la place de Bundestrainer qui…
Un modèle enviable, n'est ce pas Monsieur Escalette ? Et avant de prendre la poudre d'escampette de peur de devoir poser une escalope en cataplasme sur cette ubuesque situation, je hurle la maxime dans vos esgourdes : "the right man at the right place at the right time ! Please !"
Bundesliga : 22 ! V'là le Bayer (n) !
Et à nouveau 30 buts en Championnat d'Allemagne ! Lors de cette 22ème journée J'ai bien cru qu'à force d'être chassé par la meute bavaroise le chevalier "Bayer" allait être victime d'un coup d'escopette par Wolfsburg et ainsi laisser filer le rival munichois vers son 22ème titre en Bundesliga. Mais la déesse "Dusel", celle de la veine, était du côté des pensionnaires du BayArena qui restent leader à la différence d'un tout petit but. Merci le gardien remplaçant Lenz coupable d'une faute de main sur le premier, puis malchanceux sur le second, avec un ballon qui touche la barre transversale avant de lui rebondir dessus direction les filets. Certes le Bayer est toujours invaincu en Allemagne mais son style n'est plus aussi fluide et Kiessling moins présent qu'avant la trêve. Il faut dire que les terrains gras ne favorisent pas le beau jeu. Wolfsburg ! 17 buts marqués mais surtout 24 encaissés lors des 10 derniers matchs et aucune victoire. La fin d'un cycle annoncé.
En tout cas le chevalier Bayer prendra un "n" mercredi en recevant en 1/8ème de finale aller de la LDC une Fiorentina moins rayonnante depuis la reprise du Calcio. Une nouvelle guerre d'Italie après celle menée contre la Juventus Turin ? En tout cas le FCB devra, comme le dit Van Gaal, être "moins arrogant" car coupable de relâchement la semaine dernière à 3-0 à Wolfsburg et surtout éviter les 5 premières minutes catastrophiques du match contre le BVB Dortmund. On se serait cru en début de saison avec une charnière centrale aussi "lourde" que peut l'être à réformer un "Konzern", ce trust à l'allemande, en période de crise économique ! Vite, vite un très grand défenseur central au Bayern Munich la saison prochaine ! En tout cas Lahm a prévenu : "chacun doit faire des efforts de replacement car en LDC on risque de se faire durement sanctionner !". Le paquebot tanguait à droite avec Robben mais avec le retour de Ribéry il penche à nouveau à gauche. Une preuve s'il en est que le Français est LE joueur indispensable dont toute équipe a besoin pour se transcender. Non le n°7 n'est pas à 100%. Oui sa qualité de passe est toujours là. En attendant mieux…
Quel est le résultat escompté lorsqu'un 4-5-1 "Hérisson" rencontre un 4-2-3-1 qui n'attend que le contre pour marquer ? Un bon vieux 0-0 des familles…sauf si un coup de pied arrêté vient débloquer la situation : merci au polyvalent milieu de terrain défensif Joël Matip à la gestuelle du grand Tigana. En tout état de cause 6ème match à domicile remporté à la suite et sans but encaissé par Schalke mais qu'est ce qu'on s'emm…au Veltins Arena. Félix le "Matou" Magath fait le dos rond…pour le moment.
J'entends bien çà et là le discours ambiant sur le traumatisme dû au suicide de Robert Enke au point de décrocher l'affiche géante de l'ancien gardien de la Nationalmannschaft qui trônait dans le AWD Arena, mais cela peut-il excuser l'absence de révolte, le renoncement des joueurs ainsi que les erreurs individuelles qui conduisirent au 0-4 contre le Werder au bout de seulement 44 minutes ? C'est oublié trop facilement que l'année dernière Hannover avait déjà beaucoup de mal à s'imposer à domicile. En tout cas un psychologue est au chevet des joueurs. Ces tristes circonstances sont-elles suffisamment éloquentes pour esquiver la question de leur réel niveau ?
Bochum invaincu depuis 6 matchs qui donne la leçon à Hoffenheim et ses 10 supporters dans la tribune visiteurs, le Hertha revenu seulement à 5 points du match des barrages mais toujours incapable de remporter une victoire car victime d'une superbe reprise de volée de Bancé, l'Eintracht qui l'emporte dans les arrêts de jeu et qui rêve à nouveau de l'UEFA, et Mönchengladbach qui s'assure tranquillement le maintien malgré un nouveau but du Bunjaku sont les autres informations de cette 22ème journée de Bundesliga.
Autant on importe les VAN ! Mais comment ne pas finir par le héros de ce weekend qui s'est déjà adapté au climat nordique très "Ruud" du HSV ? A quoi reconnait-on un grand n°9 ? Réponse : celui qui attire mystérieusement tous les ballons. Entré à la 65ème minute alors que Stuttgart est au plus fort de sa domination le Néerlandais Van Nistelrooy marque un doublé en 2 minutes pour Hambourg et met ainsi fin à la série d'invincibilité de l'entraineur Suisse Christian Gross. Une nouvelle ouverture des VAN et Hambourg qui se replace dans la course à la LDC.
POLO