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Double Contact - AM La Scampia: "J’ai raté un travail à cause de l’OM"

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RMC Sport a sa rubrique "culture-sport" baptisée "Double Contact". Tout au long de l’année, on vous propose des entretiens intimes et décalés, avec des artistes qui font l’actualité. Après la sortie de son projet "Triste fête", on a rencontré AM La Scampia. Le rappeur de Marseille nous parle de ses habitudes au Vélodrome, de la grinta de Mattéo Guendouzi et de ses folles virées à Naples.

Son destin professionnel aurait peut-être pris une autre tournure si Lucho Gonzalez n’avait pas embrasé le Vélodrome, le 5 mai 2010. Ce soir-là, l’OM s’est adjugé le titre de champion de France en battant le Stade Rennais (3-1). Son dernier en date. "C’est la plus belle chose que j’ai vécu au stade, se rappelle AM La Scampia, qui a célébré sans retenue le sacre des joueurs de Didier Deschamps. J’ai fait la fête toute la nuit au Vieux Port, jusqu’à très tard. J’avais un entretien le lendemain matin et je n’y suis pas allé. J’ai raté un travail à cause de l’OM!"

Initié très tôt par son père, le rappeur de Marseille a grandi dans les tribunes du Vélodrome. Proche des South Winners, il a même sillonné l’Hexagone pour encourager son équipe. "Quand on faisait les déplacements, c’était trop. Il y avait une ambiance dans le bus, c’était incroyable. Ça chante du point de départ jusqu’à l’arrivée au stade. Et si on gagne, le retour, laisse tomber", s’amuse le rappeur du 13 en pensant notamment à la période de Marcelo Bielsa.

"Du moment que tu mouilles le maillot, Marseille t’adopte"

Mais celui qui l’a le plus marqué sous le maillot ciel et blanc, c’est Didier Drogba. "J’ai vécu sa saison à l’OM (2003-2004, ndlr), avec l’épopée en Coupe de l’UEFA. Contre Newcastle, il nous fait trembler au stade et on accède à la finale. Je me souviens des larmes quand il est parti. Après, je lui en veux un peu de ne pas être revenu à l’OM, parce qu’on a une certaine attache pour les joueurs qui mouillent le maillot. Donc s’ils effectuent un retour, ils seront accueillis comme il se doit."

Aujourd’hui, Amine (son vrai prénom), voue une affection particulière à Dimitri Payet, comme il nous l’explique lorsqu’on le rencontre après la sortie de son projet "Triste fête" (disponible depuis le printemps): "Payet a prouvé à maintes et maintes reprises. Il a eu des périodes difficiles, les supporters l’ont soutenu. C’est normal, il est marseillais Payet. Il faut que le joueur soit dans le même état d’esprit que les supporters. Du moment que tu mouilles le maillot, Marseille t’adopte. Guendouzi est dans cet état d’esprit aussi. Quand il rentre sur le terrain, il sait ce qu’il a à faire."

"Quand j’ai besoin de folie, je vais à Naples"

Fan de Zinedine Zidane, La Scamp cultive également une admiration sans borne pour Diego Maradona. Il a d’ailleurs sorti un morceau en hommage à l’ancien n°10 argentin il y a quatre ans (en feat avec Lacrim). Et il se rend régulièrement à Naples, une ville dingue de foot, dont les murs sont recouverts par le visage du Pibe de Oro.

"J’ai mes attaches là-bas, confie celui dont le nom de scène fait référence à un quartier populaire de la banlieue napolitaine (Scampia). J’aime bien la ferveur. Dès fois, j’ai besoin de folie et là, je vais à Naples. Quand il y a un but, c’est toute la ville qui crie en même temps. L’an passé, j’ai vécu Naples-Juventus, ils ont gagné 2-1, la ville était en feu. On ne pouvait pas faire un mettre, c’était un truc de fou!"

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport