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Double Contact: on a fait une séance de boxe avec YL

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RMC Sport a sa rubrique "culture-sport" baptisée "Double Contact". Tout au long de l’année, on vous propose des entretiens intimes et décalés, avec des artistes qui font l’actualité. A l’occasion de la sortie de son projet "Yamine", on a rejoint le rappeur de Marseille dans une salle de boxe des Yvelines. Pour le voir enfiler les gants, le temps d’une petite session.

Deux rings bleu ciel collés au centre de la salle. Des drapeaux internationaux accrochés au plafond, une rangée de sacs de frappe, deux grands miroirs, un tapis de course et du matériel étalé un peu partout. BAM L’Héritage est une salle de boxe réputée en Île-de-France. C’est ici, aux Mureaux, à 40km à l’ouest de Paris, qu’YL nous a donné rendez-vous. Le rappeur de Marseille est de passage dans la capitale pour la sortie de son projet "Yamine" (en référence à son prénom) et il en profite pour venir mettre les gants dans les Yvelines.

Depuis qu’il a percé dans la musique, l’artiste de 25 ans n'a plus trop le temps de s’entraîner. Mais il n’a rien oublié de ces années passées à transpirer au club d’Air Bel, son quartier d’enfance, à l’est de la cité phocéenne. C’est là qu’il s’est initié au noble art, aux côtés notamment de Mehdi Sahnoune, champion du monde WBA des mi-lourds en 2003. A l’heure de remettre les gants, YL affiche un sourire nostalgique. Il commence par faire monter un peu le cardio avec une corde à sauter. "On n’en abuse jamais, on peut en faire sans modération. C’est pas comme la sauce algérienne, ça il ne faut pas en abuser", plaisante-t-il. Avant de se placer devant une glace pour quelques mouvements de shadow-boxing, en fredonnant un air de musique cubaine.

"Je m’imaginais mes grands-frères à la place du sac"

Une fois que ses bras de déménageur sont bien chauds, le punchliner d’origine algérienne se défoule sur un sac noir suspendu. En le visualisant comme un adversaire qui ne rend pas les coups. Gauche, droite, pas de côté, crochet, esquive. "Je m’imaginais souvent mes grands frères à la place du sac, parce que j’en prenais des belles, donc je me disais que je pourrais peut-être inverser la tendance", sourit-il. Après un début de fractionné, il explique comment placer une garde académique, en s’inspirant de celle de Mohamed Ali, l’un de ses grands modèles.

L’occasion de lui demander pourquoi il accroché avec la boxe: "Déjà parce que j’étais mauvais au foot (rires). En vrai, ce qui m’a plu, c’est le fait de savoir utiliser sa force, la canaliser et l’envoyer dans la bonne direction. Et après, c’est tout le côté discipline parce que j’étais un enfant très turbulent. Ça m’a fait du bien de passer à la boxe pour faire la différence entre une vulgaire bagarre de rue et un art qui date de la Grèce Antique." Pour terminer, YL pimente sa séance en montant sur le ring avec un des coachs de la salle. Avant de conclure, transpirant mais aux anges: "Ça me donne envie d’écrire. Ça me donne de l’inspiration. Quand je vais enlever les gants, je vais mettre une jolie instru et je vais raconter tout ce que ça m’a inspiré!"

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport