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A balles réelles

Lionel Nallet

Lionel Nallet - -

Les Bleus ont livré une très grosse séance d’entraînement collectif ce mercredi entre mêlées surpuissantes et opposition musclée. Ils ont ensuite pu profiter de leur après-midi libre pour tirer au ball-trap ou pêcher…

Il y a eu du grabuge, ce mercredi après-midi à Dublin avec de nombreux coups de feu entendus. Rien de grave, on vous rassure. Non, il ne s’agissait pas d’un moyen d’éliminer deux joueurs du groupe de 32 par le moyen d’armes à feu. Marc Lièvremont tranchera pour cela dimanche par la voie la plus pacifique qui soit : la conférence de presse. Certains joueurs de l’équipe de France ont simplement profité de leur après-midi libre pour une partie de ball-trap aux abords de leur résidence d’Enfield à 40 kilomètres à l’ouest de Dublin. Une autre partie du groupe a préféré le bruit plus feutré des frappes de clubs sur les balles de golf alors que les membres du staff ont profité de l'inespéré beau temps pour aller en mer prendre part à une séance de pêche sportive.

Des moments de repos bien mérités. Car, à trois jours du deuxième test-match face à l’Irlande (samedi 18h), les Bleus ont livré une séance très intense dans la matinée. Les avants se sont affrontés lors de sévères mêlées à huit contre huit avec, d’un côté, la première ligne qui débutera samedi (Poux, Szarzewski et Mas) et de l’autre à Barcella, Servat, et Ducalcon. Le son des contacts a impressionné les observateurs massés autour du terrain. Certains « gros » ont même dû se relever du regroupement sous la très forte pression exercée. A noter que Romain Millo-Chluski, Imanol Harinordoquy et Thomas Domingo (tous les trois touchés à un genou) n’ont pas participé à cette séance.

Alerte pour Ducalcon

Après un atelier de jeu au sol sous la direction et un travail spécifique pour les arrières, le staff avait prévu une grosse opposition à 15 contre 15 durant laquelle Aurélien Rougerie a dû se faire soigner deux fois (glaçage d'un biceps et traitement d'un coup à une main). Luc Ducalcon a aussi créé une petite frayeur au staff en restant au sol quelques minutes, touché à la cheville. Mais le pilier castrais a pu reprendre et terminer la grosse séance de travail normalement. Les Bleus sont bel et bien passés en configuration match. « On joue comme on s’entraîne », dit le dicton. Les Français ont prouvé, à l’entraînement, qu’ils étaient prêts à relever le défi physique imposé par l’Irlande, samedi. Ce sera cette fois à balles réelles.