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"Avant de s’exprimer face aux joueurs, il s’exprimera avec moi"... la réponse de Novès à Laporte

Guy Novès

Guy Novès - AFP

Après les sévères critiques de Bernard Laporte sur l'attitude des joueurs du XV de France contre l'Afrique du Sud, le sélectionneur Guy Novès a répondu au président de la FFR. Avec fermeté.

"Certaines choses sont inadmissibles". Dans les colonnes de L'Equipe, Bernard Laporte a sévèrement chargé les joueurs de l'équipe de France, battus 37-17 samedi contre l'Afrique du Sud lors du premier test-match de juin. Ce jeudi matin, Guy Novès n'a pas souhaité répondre à son président. Du moins dans un premier temps. "Je ne suis pas au courant, a déclaré le sélectionneur du XV de France. Je ne lis pas les journaux. Je ne vais pas répondre à ça. Je vais considérer qu’un entraîneur entraîne, qu'un joueur joue, qu'un dirigeant dirige et qu'un président préside. S’il considère en tant que président qu’il faut parler aux joueurs, on verra. En attendant je ne suis pas au courant."

"Avant de s’exprimer face aux joueurs il s’exprimera avec moi"

Relancé sur les critiques de Bernard Laporte sur l'état d'esprit de ses joueurs, Guy Novès a néanmoins tenu à affirmer avec fermeté son autorité, tout en refusant de contester la sortie de l'ex-manager de Toulon. "C’est un président qui a joué au rugby, qui a été sélectionneur, entraîneur. Il a un grand nombre de compétences reconnues, rappelle le technicien avant de lâcher : Je pense qu’avant de s’exprimer face aux joueurs il s’exprimera avec moi. Cela paraît logique. On a une relation qui doit être forte."

"Ce n’est pas un simple discours qui transforme un individu"

Le coup de pression du président de la FFR sera-t-il bénéfique ? Là aussi, Guy Novès a des doutes. "S’il peut apporter une plus-value tant mieux. Mais ce genre de match se prépare de loin. Ce n’est pas un simple discours qui transforme un individu. C’est mon avis. C’est lié à toute les séances de préparation. Mais c’est un travail d’équipe."

"C'est peut-être un peu tôt"

"Je ne suis pas du tout choqué qu’un président ait envie de dire quelque chose de temps en temps. On est passé à côté de notre sujet contre l’Afrique du Sud. Il y a très longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Quand on perd contre les Blacks, les Australiens ou les Anglais il y a quand même du contenu, de l’engagement, des choses admirables… Dès qu’on décroche sur un premier test… C’est peut-être un peu tôt. On va attendre la suite."

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AB avec JFP