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Ballester : « Il faudrait que la LNR et la FFR jouent le jeu »

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Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Pierre Ballester, auteur du livre « Rugby à charges, l’enquête choc », qui paraîtra ce jeudi, estime que les instances doivent mettre les pieds dans le plat pour éradiquer le dopage du monde de l’ovalie. « Dans les clubs, le dopage est une réalité, on le sait. Il y a des études qui ont été menées en catimini, notamment sur les stéroïdes anabolisants, ce qui fait développer le volume musculaire. Il y a une étude qui a été menée en 2008, à titre expérimental et sans sanction, sur un échantillon de joueurs. Il s’est avéré qu’un joueur sur six avait à l’époque recours à des stéroïdes anabolisants, témoigne le journaliste. Si c’est toujours le cas en 2015 ? Il n’y a pas de raison de ne pas l’arrêter. Les stéroïdes anabolisants, c’est difficilement détectable. Il faudrait que la Ligue de rugby et la Fédération française jouent le jeu. Il y a un suivi longitudinal pour les joueurs. On l’agite comme un pare-feu au dopage. Hors, les observateurs disent que c’est simplement un examen de santé. Et les membres des cellules antidopage n’y ont même pas accès (…) Il y a énormément de blessés, on essaie de le camoufler tant bien que mal. Environ 25% des effectifs professionnels qui sont à l’infirmerie chaque semaine. C’est énorme. Quand un joueur est blessé, il est dans la vulnérabilité, dans la détresse. Forcément, on essaie de raccourcir les délais de cicatrisation. Et c’est là que l’incitation au dopage peut exister. Et c’est toujours le cas, puisque c’est de plus en plus violent. »