Bastareaud : « C’est ma bêtise et c’est à moi de l’assumer »

Le Parisien compte maintenant regagner la confiance des ses partenaires bleus. - -
Mathieu Bastareaud, pourquoi cette conférence de presse ?
Parce que j’en avais un peu marre qu’on ne me parle que de ça. J’en avais assez d’entendre certaines histoires, certaines versions, certaines fantaisies par rapport à certains de mes coéquipiers. Je voulais que cela s’arrête. Je n’ai peut-être pas été assez clair. Maintenant, j’ai envie de l’être. Il s’est passé ce qu’il s’est passé. Je ne reviendrai pas là-dessus. Je voulais qu’on arrête avec toutes ces versions.
Avez-vous eu le temps de digérer au moment de faire cette annonce ?
Je le pense. Il me fallait du temps. Ça n’a pas été un été facile pour moi et d’autres personnes concernées. Encore une fois, je tiens à m’excuser auprès de toutes les personnes concernées : ma fédération, celle des Néo-Zélandais, le staff, les joueurs… Surtout les joueurs visés par ma bêtise. Je suis désolé de tout ce qu’il s’est passé. Je n’ai pas réalisé que cela prendrait autant d’ampleur. Je n’ai pas pu maîtriser tout ce qui a été dit et fait.
Dire ce qu’il s’est passé n’était-il pas la meilleure façon de mettre fin à tout cela ?
Je l’ai déjà dit. Je ne vais pas me répéter cent fois ou mille fois. J’ai fait une connerie. Je suis rentré à une heure tardive dans un état peu recommandé. Je suis tombé. Point. Quand j’entends que tel ou tel joueur m’a frappé, c’est faux. Je veux arrêter avec ça. Ça m’embête qu’on ait pu mettre certains joueurs en difficulté alors qu’ils n’avaient rien n’à faire avec ça. C’est ma bêtise et c’est à moi de l’assumer.
Vous sentez-vous soulagé ?
Je ne sais pas si c’est le mot. Ça fait un moment que cette histoire est derrière moi. J’en avais marre qu’on me parle de ça et de voir ma tête dans les journaux avec une nouvelle version.
Ces excuses vous aideront-elles à retrouver les Bleus ?
Ce n’est pas moi qui décide. Le jour où je viendrai en équipe de France, c’est pace que je le mérite sur le terrain. Je ne pense pas que ça change quoi que ce soit. C’est à moi de prouver que j’ai ma place.
« A la place des joueurs, je me serais senti trahi »
Avez-vous pensé arrêter avec les Bleus ?
Je ne vous cache pas que je me suis posé la question. On cogite forcément. Je me suis dit que la meilleure manière de montrer que je suis plus fort c’est de revenir. Je sais très bien que cette histoire me suivra peut-être toute ma carrière. Mais j’ai appris à vivre avec.
Vous avez rencontré Marc Lièvremont récemment. Que vous a-t-il dit ?
On a parlé. Il m’a fait comprendre que la porte était ouverte et que c’était à moi de faire un pas vers lui. D’ailleurs je le remercie. Il aurait pu la fermer.
Marc Lièvremont voudrait que vous vous excusiez auprès des joueurs. Qu’auriez-vous à leur dire ?
Je ne le savais pas. M’excuser. Car encore une fois beaucoup de joueurs ont été impliqués alors qu’ils n’avaient rien à voir. A leur place, je me serais senti trahi. C’est comme une trahison vis-à-vis du groupe et de l’encadrement.
Comment se passent les retrouvailles avec vos coéquipiers de l’équipe de France quand vous les retrouvez en club.
C’est clair qu’il y a toujours un petit malaise. C’est à moi de gagner leur confiance pour qu’ils me fassent de nouveau confiance.