Ça bouge chez les Bleus

Sans surprise, Marc Lièvremont a largement remanié son groupe pour affronter le Canada, dimanche (10h30, heure française) à Napier. Seuls quatre joueurs restent dans le XV de départ emmené par Aurélien Rougerie, capitaine pour l'occasion.

Le jeu des chaises musicales continue. Comme il l’avait annoncé depuis plusieurs jours, Marc Lièvremont a largement remanié son équipe pour affronter dimanche le Canada. Des quinze qui ont débuté contre le Japon pour la rencontre inaugurale des Bleus, seuls William Servat, François Trinh-Duc, Vincent Clerc et Aurélien Rougerie, qui passe du centre à l’aile, sont reconduits. « Il y a de tout. Il y a des choix médicaux, il y a la volonté d’impliquer les trente et dans mes mots, la volonté de vexer et d’entraîner une remobilisation des joueurs, a expliqué le technicien. Ce n’est pas une sanction. Après le Japon, j’ai eu des mots durs car je souhaitais un meilleur contenu. Mais 48 heures après le match, nous avons re-positivé. Les joueurs n’étaient d’ailleurs pas contents. »

L’ancien troisième ligne a d’ailleurs ajouté que la prestation contre le Japon n’avait pas influencé sa composition du jour. Si ce n’est la blessure à l’épaule droite de David Skrela. « J’ai exprimé mes doutes quant à la volonté de tourner et la possibilité de travailler avec l’équipe-type du moment, continue Lièvremont. Mais j’ai le sentiment d’aligner une équipe largement compétitive. Il y avait la nécessité de laisser du temps à jeu à tout le monde. » Voilà pourquoi les Ducalcon, Poux, Pape, Millo-Chluski, Bonnaire, Picamoles et Ouedraogo intègrent le paquet d’avants. Quant à Guirado, bien qu’en retard sur le duo Servat-Szarzewski, il est récompensé de son travail avec une place sur le banc.

Rougerie capitaine

Le cas Szarzewski interpelle d’ailleurs les observateurs. Bien que dans la forme de sa vie, à en croire son entraineur, il ne débute toujours pas. Peut-être une manière de le garder sous le coude en prévision du choc contre les Blacks. De son côté, Imanol Harinordoquy, pris sous le feu des critiques de Lièvremont, c’est du banc qu’il tentera de se remettre la tête à l’endroit. « J’ai eu des mots très durs pour tout le monde. Imanol est sur le banc. Il pourra peut-être moins exprimer son esprit de revanche que d’autres. Imanol, comme les autres, peuvent être brillants, mais légers aussi. Ce sont des compétiteurs, ils savent se remobiliser. »

Chez les arrières, Morgan Parra aura une très sérieuse carte à jouer à la mêlée après la prestation en demi-teinte de Dimitri Yachvili contre le Japon. Damien Traille aura également beaucoup à gagner lors de ce rendez-vous. Au centre, la paire catalane Mermoz-Marty, déjà vue à Bordeaux lors de la victoire contre l’Irlande (27-21) est de nouveau associée. Du coup, c’est Aurélien Rougerie qui bascule sur l’aile, avec en prime le capitanat pour la première fois de sa carrière. « Aurélien est très impliqué, explique Lièvremont. Dans le passé, j’ai exprimé des doutes, mais depuis trois ans, il m’a convaincu. C’est un joueur important et qui rassure. » Un joueur qui fait également l’unanimité chez ses coéquipiers.

Le titre de l'encadré ici

Le XV de France contre le Canada :|||

Traille – Clerc, Marty, Mermoz, Rougerie (cap) – Trinh-Duc (o), Parra (m) – Ouedraogo, Picamoles, Bonnaire – Papé, Millo-Chluski – Ducalcon, Servat, Poux

Remplaçants : Guirado, Barcella, Pierre, Harinordoquy, Yachvili, Estebanez, Médard