Ce que Laporte veut changer dans le rugby français

Bernard Laporte, qui brigue la présidence de la Fédération française de rugby, a listé ce samedi, dans les Grandes Gueules du Sport, les réformes profondes qu’il envisage pour le rugby hexagonal. Et ça déménage.

Renouer le dialogue

« On est sans arrêt dans les problèmes entre la Fédération, la Ligue, les joueurs, les entraîneurs… On ne met pas assez les joueurs à la disposition de l’équipe de France, ce que font les autres nations. On doit écouter des gens comme le président de Toulon, Mourad Boudjellal, le président du Racing-Métro, Jacky Lorenzetti, ou le président du Stade Français, Thomas Savare. Mais ils ne sont pas écoutés ! On doit faire preuve d’ouverture. Quand on voit les résultats de l’équipe de France, c’est le sélectionneur Philippe Saint-André qui assume tout. Il a pris des risques en ne voulant pas de manager général à ses côtés. Il en subit les effets aujourd’hui. Mais quand il y a des problèmes, personne ne parle. A la FFR, je ne sais même pas si c’est le président Pierre Camou qui commande, même si je n’ai rien contre lui. Il n’est pas question de révolution, mais d’assumer, de monter au front. On ne peut plus continuer comme cela, ce n’est plus possible. »

S'inspirer du voisin anglais

« Il faut réformer car le rugby d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Regardons autour de nous comment les autres avancent. On était en finale de la Coupe du monde en 2011 alors que l’Angleterre, éliminée en quarts de finale par la France, était à la ramasse. Aujourd’hui, on s’aperçoit que l’Angleterre était proche de gagner un test-match en Nouvelle-Zélande. On régresse et personne ne dit quelque chose. Lagisquet et Saint-André doivent assumer leurs responsabilités, mais ce n'est pas seulement de leur faute ! »

Limiter les mandats à la tête de la FFR

« Je suis favorable à une limitation du nombre de mandats à la tête de la FFR : deux mandats consécutifs, pas plus ! On n'est pas là pour durer mais pour faire. C’est l’un des principes fondamentaux que je souhaite mettre en place. J’avais dû faire face à une résistance féroce quand j’étais sélectionneur. Il faut donc un renouvellement et plus d’envie et d’enthousiasme. »

Passer au Top 12

« Le président de la FFR doit influencer le championnat. Les clubs dépendent de la Ligue, certes, mais comme on le voit aujourd’hui, il y a trop de matches. Quatorze équipes, c’est trop. Les phases finales, c’est trop. Il faut supprimer les barrages, les demi-finales. Il faut passer à un Top 12 afin de gagner un mois et demi. Cela fait six semaines en moins qui permettraient de mettre les internationaux à disposition de l’équipe de France tout en évitant les doublons. On retrouverait alors une certaine sérénité. Il faut réformer de toute urgence. »

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La rédaction