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Chabal : "Il n’y a pas de talent, ni de caractère dans cette équipe"

Sébastien Chabal

Sébastien Chabal - AFP

Sébastien Chabal, membre de la Dream Team, n’a pas été emballé par la prestation du XV de France, victorieux de l’Ecosse (15-8) samedi, pour son entrée en lice dans le Tournoi du VI Nations.

Le XV de France a gagné, mais il n’a pas convaincu. C’est un peu le sentiment général qui se dégage après la victoire des joueurs de Philippe Saint-André contre l’Ecosse (15-8), samedi dans le Tournoi des VI Nations. « Je ne sais pas quoi dire de ce match, soupirait Sébastien Chabal, ce lundi, dans le Super Moscato Show sur RMC. Vincent (Moscato) disait que c’était pareil que face à l’Australie (29-26). Mais moi, face aux Australiens, je m’étais régalé ! Il y avait de l’engagement, de l’enthousiasme. J’avais l’impression que les joueurs se faisaient plaisir sur le terrain. Samedi, mis à part avoir eu froid au stade… j’ai eu froid au stade. »

« L’impression que tout le monde se cache derrière tout le monde »

Comment expliquer une prestation aussi fade des Bleus ? « On ne voit pas de talent, ni de caractère dans cette équipe, tente d’expliquer le membre de la Dream Team. Quand on regarde le Top 14, on a l’impression qu’il y a des joueurs qui en ont. Là, je n’ai pas l’impression qu’il y a un leader dans le jeu. Dans toutes les équipes dans lesquelles j’ai joué, il y avait toujours un ou deux mecs qui prenaient les responsabilités et qui amenaient tout le monde. Aujourd’hui j’ai l’impression que personne n’amène personne. Et que tout le monde se cache derrière tout le monde. »

« Vincent Clerc, il se proposait de partout ! »

Il s’agirait donc plus d’un problème de leadership qu’un manque de talent ? « Dans les équipes, il y a des joueurs qui ne sont pas très talentueux mais leur talent est de savoir amener l’équipe, insiste Chabal. Avoir du leadership, c’est un talent qui n’est pas donné à tout le monde. Aujourd’hui, on en n’a pas. Je me souviens que Vincent Clerc, quand il était sélectionné, il allait chercher le ballon autour du 10, du 9, du 12, du 15…. Il se proposait de partout ! Aujourd’hui, un ailier ne peut pas se contenter d’attendre sur son aile d’avoir un bon ballon. » Un constat judicieux avant le périlleux déplacement en Irlande ? Réponse samedi à Dublin.

la rédaction