Chabal : « J’ai envie de regagner une place de titulaire »

Sébastien Chabal - -
Sébastien Chabal, vous retrouverez Twickenham samedi prochain, ce n’est pas un bon souvenir pour l’équipe de France…
Non, pas très bon. On avait vécu il y a deux ans un match compliqué (ndlr : défaite 34-10). On avait pris une belle leçon de rugby et de pragmatisme. Mais on va laisser ça derrière nous. C’est loin. Le week-end prochain, ce sera, je l’espère, d’un tout autre acabit.
Comment allez-vous empêcher d’avancer cette équipe d’Angleterre en pleine forme ?
On a tous vu des bouts de matchs mais on n’a pas commencé à disséquer leur jeu. On sait que c’est une équipe qui reste dans un jeu assez stéréotypé, même s’ils ont plus de folie avec les jeunes Ashton, Flood, qui peuvent créer le danger à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit sur le terrain. Il va falloir commencer par les contrer devant.
Vous étiez remplaçant pour les deux premiers matchs du Tournoi mais Marc Lièvremont a laissé entendre qu’il pourrait y avoir du changement. Allez-vous attendre avec impatience la composition d’équipe ?
Oui. J’ai envie de regagner une place de titulaire pour essayer de mettre un peu de continuité par rapport à ce que j’avais fait cet automne. Je comprends et j’accepte les choix qui ont été faits lors des deux premières rencontres. Si je dois rester sur le banc parce que les avants ont fait leur boulot contre l’Ecosse et l’Irlande, je l’accepterai et je continuerai à travailler. Mais c’est vrai que j’ai hâte d’être à mardi matin pour en savoir plus.
Il y a un an, Marc Lièvremont gagnait pour la première fois trois matchs d’affilée depuis sa prise de fonctions. Le refaire est-il essentiel en vue de la Coupe du monde ?
On n’est plus dans des considérations sur la possibilité de gagner deux, trois, cinq matchs d’affilée. On est plus dans la construction de notre groupe, dans la volonté de retrouver de la confiance. Notre ambition au début de ce Tournoi, c’était de le gagner. Celui qui gagnera le week-end prochain n’en sera pas loin. C’est un match important.
Vous avez fait cette semaine votre entrée au Musée Grévin. Est-ce que ça vous laisse de marbre d’être de cire ?
C’était chouette (rires). J’ai passé une très belle soirée. Les petites mains du musée ont fait un travail exceptionnel. C’est la première fois que je voyais la statue en entier. C’était assez impressionnant et émouvant. J’étais content aussi de partager ce moment avec toute ma famille, avec mes proches.
« Le rugby est dans une case et l’extra-sportif dans une autre »
Vous avez aussi signé un contrat de marketing avec Lagardère. Est-ce dans le but de mieux gérer votre notoriété ?
C’est un peu l’évolution normale de ce que je suis en train de mettre en place pour mon futur. J’avais un agent sportif et un agent qui s’occupait de toute ma communication et de mon image. Je n’avais personne qui s’occupait de démarcher des partenaires et qui pouvait me permettre de préparer ma reconversion. Je pense qu’on a trouvé les personnes pour à peu près sécuriser tous les secteurs et verrouiller un peu tout pour que je sois le plus tranquille possible et que je ne pense qu’au rugby.
Etes-vous plus serein ?
Oui, parce que les choses sont mieux orchestrées, mieux contrôlées, mieux gérées. Le rugby est dans une case et tout l’extra-sportif est dans une autre. Rien ne fait de l’ombre. A partir du moment où tout est à sa place, c’est beaucoup plus facile.
Quand débutera votre après-carrière ?
Ça ne s’arrêtera pas, déjà, à la fin du Mondial en Nouvelle-Zélande. Parce que mon contrat va jusqu’au mois de juin 2012. J’ai toujours dit que je pendrai ma décision soit juste avant la Coupe du monde, soit juste après. Ma tête et mes jambes me guideront. Aujourd’hui, tout va très bien.