Chabal : « J’ai fait changer d’avis le staff »

Sébastien Chabal - -
Sébastien Chabal, vous avez été sélectionné au poste de troisième ligne par le staff du XV de France. Cela doit vous réjouir…
Je suis content d’avoir été appelé à ce poste. C’est celui auquel j’évolue tous les week-ends. Et c’est aussi celui que je préfère. Je joue n°8 depuis sept ans. J’ai passé cinq ans en Angleterre, donc on ne m’a pas beaucoup vu évoluer à ce poste. Mais depuis que je suis revenu en France (au Racing Métro 92 ndlr), il y a un an et demi, je suis plus exposé.
Vous avez prouvé que vous n’étiez pas qu’un simple remplaçant pour la sélection…
Oui, j’ai franchi une première étape par rapport à ça. J’ai fait changer d’avis le staff. C’est déjà pas mal. Je suis content. Maintenant, quand on arrive dans un groupe, on a envie de jouer et de commencer les matches. C’est ce qui me reste à gagner, plus de temps jeu. Mais ça passera par le terrain et par le travail. L’avenir le dira.
Vous côtoyez régulièrement des joueurs fidjiens dans le Top 14. Que vous inspirent-t-ils ?
Généralement, ce sont des garçons assez timides. Ils sont très gentils. Parfois, ils sont un peu « fou-fou », mais c’est toujours pour le bien du groupe. Ils aiment bien faire des petites bêtises, faire rire leurs partenaires. En tant que rugbymen, ils ont des qualités rares et exceptionnelles. Au niveau du jeu, de la vitesse, de la puissance. Ils sont vraiment imprévisibles.
« Les Fidji sont imprévisibles »
A quel match vous attendez-vous ce week-end ?
Il faut penser avant tout à notre jeu. On ne doit pas leur laisser l’opportunité de créer de la dynamique et du mouvement. A nous d’être sérieux sur nos bases afin de les empêcher d’avoir des bons ballons.
Est-ce le match le plus facile de la tournée automnale (les Bleus affronteront ensuite l’Argentine et l’Australie) ?
Je ne suis pas sûr. On a vu par le passé, qu’ils étaient capables de faire de grandes choses. Je me souviens de ce quart de la finale de Coupe du monde en 2007 où ils ne sont pas passés loin d’éliminer les Sud-Africains. Leur gros handicap, c’est qu’ils n’auront pas eu beaucoup de temps pour s’entraîner. Ça va peut-être être un peu compliqué pour eux. Mais quoi qu’il en soit, ça ne sera pas un match facile.