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Clerc : « C'est peut-être ce qu'il nous faut »

Vincent Clerc

Vincent Clerc - -

Le trois-quarts aile du XV de France se prépare à un gros défi physique face au Canada, ce dimanche à Napier (10h30). Le réussir, après un premier match inquiétant face au Japon le week-end dernier, pourrait lancer la Coupe du monde des Bleus.

Vincent, vous attendez-vous à affronter une équipe très rugueuse ?

C’est leur point fort. Ils ont mis de l’intensité contre les Tonga et ont fait des choses plus simples que les Japonais. Ils se déplacent peut-être un peu moins, mais avec une énorme agressivité dans le jeu. Et ils ont battu les Tonga, une équipe qui est réputée dans ce secteur. Contre le Japon, ça a été notre point faible. On s’est regardé jouer, on a voulu faire des choses trop précises en oubliant l’essentiel. Là, c’est peut-être ce qu’il nous faut. Un match où il faudra mettre d’abord beaucoup d’intensité avant de penser à jouer au rugby.

Avec leur victoire contre les Tonga (25-20), les Canadiens sont devenus vos rivaux pour la deuxième place...

Bien sûr. Mais on ne regarde pas trop comme ça. On a besoin de gagner ce match pour avancer vers la qualification pour les quarts de finale. Effectivement, le Canada est un adversaire direct. Mais on doit surtout faire un très gros match pour avoir un peu plus de sérénité, pour travailler aussi ce qu’on a voulu corriger à l’entraînement. C’est l’objectif. On a envie de faire mieux, de faire un match complet. Avec plus de rigueur. Il faut aussi être meilleur dans la finition, dans l’engagement physique.

« Arriver à tuer le match »

Seront-ils pénalisés par le fait d'avoir joué mercredi ?

C’est un petit avantage pour nous puisqu’ils ont eu moins de temps de récupération. Le calendrier est fait comme ça. On ne s’est pas trop attardé là-dessus. Ils ont décroché leur première victoire de la compétition. Ça leur donne un élan très positif. Des fois, quand on est sur une lancée positive, on est encore plus fort. La fatigue, ils l’ont sûrement un peu dans les jambes. Et forcément plus que nous. Mais ils sont sur une dynamique très positive.

Avez-vous le sentiment d'avoir des choses à vous faire pardonner après le match contre le Japon ?

Je ne pense pas qu’on ait à se faire pardonner d’avoir battu le Japon avec le bonus (47-21, Ndlr). On s’en est voulu à propos du quart d’heure qui a été mauvais. On s’est mis dans la difficulté, dans le stress. Après, il y a une envie de rendre une copie bien plus propre. De faire un meilleur match, individuellement et collectivement, d’être plus réalistes. Et d’arriver à tuer un match quand on peut le faire.

Le titre de l'encadré ici

Cap sur Napier |||

Après plus de deux semaines passées à Takapuna, l’équipe de France s’est envolée ce vendredi à 13h45 (3h45, en France) pour Napier, où elle a pris ses quartiers au Scenic Hotel. L’établissement fait face à la mer et n’est séparé de la plage que par une route. Alors forcément, après un vol d’une heure plutôt mouvementé en raison du vent qui balaye la Nouvelle-Zélande, les joueurs ont pu s’offrir une petite promenade. Un groupe composé d’Estebanez, Palisson, Picamoles, Servat et Pierre a pu visiter la ville. Les Biarrots Traille et Yachvili se sont assis sur un banc et en ont profité pour consulter leurs tablettes numériques. D’autres, après un rapide petit tour, sont remontés dans leurs chambres d’où ils ont pu adresser des signes à la quinzaine de supporters présents. Quelques heureux élus qui ont pu récolter les autographes du staff et des joueurs qu’ils ont croisés. La fin de la journée était libre pour les joueurs, alors que le staff et l’encadrement étaient attendus pour une réception à la mairie de Napier.