Top 14: le président de Clermont réclame "un effort important des joueurs" sur les salaires

Invité ce dimanche sur RMC, le président de l’ASM Eric de Cromières s’est exprimé sur la grave crise économique qui frappe les clubs de Top 14. Clermont n’est pas épargné et le patron des Jaunards attend un effort de solidarité de ses joueurs.
L’inquiétude plane au-dessus des clubs de Top 14. Privé de ressources financières et notamment des recettes en cas de reprise du championnat à huis clos, les formations professionnelles sont en réel danger de mort. Du côté de Clermont, on est un peu moins impacté mais pas pour autant sauvé. "Le club a des fonds propres peut-être plus importants que d’autres clubs mais on est dans la même situation", a confirmé son président Eric de Cromières, dimanche sur l’antenne de RMC.
"A ce stade, l'aide du gouvernement n'est qu'une hypothèse"
Très préoccupé par l’avenir de son club, le dirigeant de l’ASM n’échappera pas aux coupes budgétaires: "Si on n’arrivait pas à avoir du public, l’aide des partenaires ou du gouvernement, on serait dans une situation très compliquée."
Pour essayer de sortir la tête de l’eau, les Jaunards devront consentir des efforts sur le plan financier. "Une commission paritaire s’est réunie et a parlé d’une réduction des salaires de 27 ou 30 %, sans considérer qu’une aide du gouvernement pourrait arriver mais, à ce stade, ce n’est qu’une hypothèse. Il faudra de toute manière un effort important des joueurs."
La pression sur les joueurs pour la pérennité du rugby
"Je n’ai pas eu de joueurs de mon côté, j’ai eu certains présidents, a ajouté Eric de Cromières. Avant cette réunion paritaire, j’avais l’impression que tout le monde considérait que c’était une tentative de la part des clubs de réduire leurs masses salariales. Je crois qu’ils ont compris, en tout cas le syndicat des joueurs Provale, qu’on ne rigolait pas du tout et qu’il en allait tout simplement de la pérennité du rugby pro. Pour les joueurs, la question est de savoir s’ils acceptent de participer à l’effort général ou s’ils préfèrent ne plus avoir plus de job d’ici la fin de l’année."
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