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Comment PSA compte "blinder" le physique des Bleus

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En ce jour de rentrée de la « classe bleue » qui a entamé ce lundi sa préparation à la Coupe du monde (coup d’envoi le 18 septembre), Philippe Saint-André a diagnostiqué le principal problème de sa sélection depuis 3 ans : le physique. Allez plus haut, plus loin, plus fort et plus longtemps, tel est le bon de commande du coach envers Julien Deloire, responsable de la préparation physique de l’équipe de France depuis 2008. Décryptage de la méthode qui va employée.

UN TRAVAIL PAR BLOCS

Saint-André : « Le premier bloc de 20 jours va nous amener qui va nous emmener sur un premier bloc ici à Marcoussis. Après sur un stage en altitude à Tignes, les objectifs sont clairs : c’est 70% de préparation physique et 30% sur du rugby, mais sur un aspect de technique individuelle. Puis, après beaucoup d’activités sur l’état d’esprit, l’équipe, le team bulding. Y’a 20 jours de travail ensemble et les joueurs ont commencé très tôt ce matin. »

Deloire : « C’est notre objectif sur cette préparation, de passer par des charges de travail, des niveaux de difficulté collectifs, individuels mais toujours dans une aventure commune pour arriver à quelque chose qu’on espère tous beau. En tout cas, amener les joueurs à un niveau physique supérieur auquel ils peuvent être amenés sur des préparations relativement courtes à celle connues en TOP 14. »

DES STAGES PREPARES AVEC MINUTIE

Deloire : « On ne veut pas partir dans l’inconnu, on veut vraiment s’approprier chacun des stages qui a été réalisé. C’est pourquoi chaque stage a été rodé précédemment avec une équipe nationale. Les filles plus sur la partie préparation à un évènement, le pôle France sur la partie charge de travail à très haute intensité et le mixte des deux, certes avec des publics différents, nous a permis d’éviter des erreurs qu’on aurait pu commettre. On part avec beaucoup de convictions sur ce stage. »

Saint-André : « Quand tu cours plus longtemps, d’abord tu es plus lucide, tu commets moins de fautes, tu es plus discipliné. Après, si tu te relèves plus vite, tu as plus de joueurs, tu as plus de solutions donc ça reste un sport de stratégie, ça reste un sport de combat. Mais automatiquement, si tu cours plus longtemps et plus rapide, après c’est beaucoup plus simple au niveau du rugby. Et en plus, on a de bons et grands joueurs de rugby qui, hélas, pendant 3 ans pour la plupart, n’ont pas eu le temps de se préparer. Donc là, ils vont avoir une période où ils pourront se développer physiquement et c’est important pour eux. »

LA DEFAITE EN ANGLETERRE, SOURCE D'INSPIRATION (55-35 en mars dernier) :

Deloire : « C’est une défaite qui est très dure, comme toutes les défaites mais particulièrement contre les Anglais. Mais elle est riche d’enseignements et pour beaucoup de joueurs, c’était le match le plus intense qu’ils aient connu. Dusautoir disait très justement que tous les matches de la Coupe du monde ne se joueront pas sur ce rythme mais certains, les plus cruciaux, peuvent se jouer à ce rythme-là et il faudra être capable d’y répondre. »

L.Depret