
Biarritz, des regrets plein la tête

Patrice Lagisquet - -
La marche n’était pas si haute pour Biarritz. Les Basques ont même fait passer quelques frayeurs aux Saracens sur leur pelouse de Vicarage Road. Mais le 12e du Top 14 n’a pas su étendre ses promesses sur la durée. Et le contrat initial, gagner pour pouvoir arracher la qualification le week-end suivant contre les Ospreys, n’a pas été respecté (20-16). « On a été capable de faire douter le numéro 2 du championnat anglais, champion d’Angleterre en titre, regrettait le directeur sportif Patrice Lagisquet. Si on était en pleine confiance, on n’aurait pas été perturbé par ce contre. » L’essai de Spencer (20e) tétanise complètement Biarritz. Incapables de répondre à la puissance des avants anglais, le BO ne respire encore à la pause (14-6) que grâce à la botte de Yachvili.
La défaite contre Trévise comme boulet
Le demi de mêlée biarrot a dépassé dimanche la barre des 600 points en Coupe d’Europe. C’est lui qui va franchir l’en-but (58e), ramenant les siens à une toute petite longueur des Saracens (14-13). Lui qui maintiendra le fol espoir et offrira le bonus défensif au BO (17-16). Mais Yachvili ne pouvait pas tout faire. D’autant qu’en face, les Saracens pouvaient aussi s’appuyer sur les talents de leur trois-quarts Owen Farrell (12e, 28e, 35e, 62e, 77e). « Si on s’est mis en difficulté dans cette Coupe d’Europe, c’était à Trévise (30-26 en Italie), rappelle Damien Traille. Si on avait gagné, on aurait eu notre destin entre les mains. »
Deuxième de sa poule, Biarritz devra battre les Ospreys dimanche avec le point de bonus offensif et attendre une rafale de bonnes nouvelles par ailleurs pour finir meilleur deuxième. « Ce sera difficile, voire impossible », reconnaissait Traille. En revanche, une place en Challenge Européen est encore à l’ordre du jour. « Pour l’instant, il n’est pas question de sacrifier la compétition européenne, lâche Patrice Lagisquet. On continue d’avancer. » Tant bien que mal.