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Biarritz, entre fierté et frustration

Damien Traille

Damien Traille - -

Battu en Ulster (9-6), Biarritz a raté une belle occasion de creuser l’écart en tête de la poule 3. Le quart de finale à domicile s’éloigne (légèrement).

Il régnait une drôle d’ambiance dans les couloirs de Ravenhill ce samedi. En ballottage favorable avant sa rencontre en Ulster, Biarritz ressort de son cinquième rendez-vous européen avec un goût d’inachevé. Les hommes de Jack Isaac, vent dans le dos en première mi-temps, ont pourtant basculé devant à la pause (6-0). Pas assez à en croire l’entraîneur qui a notamment regretté que la différence ne soit pas plus notable. D’autant que dans des conditions climatiques très difficiles, on ne s’attendait pas à une envolée d’action. Car au final, le BO repart de Belfast avec une défaite frustrante (9-6).

« On est frustré car pas loin de faire un bon résultat. Nous sommes déçus, mais fiers de ce qu’on a fait », pestait Dimitri Yachvili, auteur de tous les points de son équipe. La déception est d’autant plus grande que la dernière pénalité n’avait rien d’évidente à en croire Jack Isaac. « Je ne suis pas persuadé qu’il y a faute, mais je me trompe peut-être. Mais c’est comme ça. Ça aurait pu aller dans l’autre sens. Ce n’est pas pour cela qu’on a perdu le match », confiait-il.

Yachvili : « On s’est foutu le bordel à Aironi »

Si Biarritz est aujourd’hui dans une situation moins confortable, c’est avant tout parce que les Basques ont laissé filer de précieux points lors de leur défaite à Aironi (38-27) en décembre dernier. Aujourd’hui premier à égalité de point avec leur bourreau du jour, Biarritz devra remporter une victoire bonifiée la semaine prochaine contre Bath, pendant que l’Ulster se rendra en Italie. « La rencontre en Italie a laissé des traces, il faut préparer Bath de manière positivement, prévient Yachvili. On s’est foutu le bordel à Aironi. On va d’abord jouer pour gagner. On pensera au bonus après. »

Et Issac de reprendre en écho : « On sait depuis la défaite à Aironi qu’on a bouffé un joker. Mais un match nul aurait été mérité. Ça s’est joué sur une dernière minute et une faute. On a félicité les joueurs pour ce point très important. » Soucieux de terminer meilleur premier, Isaac et ses hommes n’ont d’ailleurs pas abandonné l’idée de faire carton plein contre les Anglais. Après seulement, il sera temps de penser à un quart de finale à Anoeta. « Ça va être très dur. On connaît les Anglais, conlut le talonneur Benoît August. Ils ne lâchent jamais rien. Mais avoir son destin en main est mieux que d’espérer un faux pas improbable des Anglais contre Aironi. »

Pierrick Taisne avec Julien Richard à Belfast