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Biarritz veut se nettoyer la tête

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Lanterne rouge en championnat, Biarritz s’offre une bouffée d’oxygène avec une parenthèse européenne contre les Italiens de Trévise samedi (14h30). Une rencontre pour continuer à exister en H-Cup, mais surtout, pour se rassurer.

La porte est longtemps restée fermée. Seul Serge Blanco est venu s’exprimer après la nouvelle défaite de son équipe dimanche contre Montpellier (30-23). Pour les joueurs, c’était silence radio. Tout simplement parce que Biarritz ne décolle pas. Dernier du Top 14, le BO enchaîne les désillusions. Et c’est finalement sur la scène européenne qu’Imanol Harinordoquy et ses hommes se sont refait une (petite) santé. Une défaite bonifiée sur la pelouse des Ospreys (28-21) et une victoire contre les Saracens entretiennent l’espoir d’une qualification pour les quarts de finale.

Troisième de la poule 5, les Basques n’ont maintenant plus le choix alors que se profile une double confrontation contre les Italiens de Trévise. Première manche en Italie ce samedi. Le bon adversaire au bon moment ? « Dans la position où on est, on ne peut pas se permettre de prendre un adversaire par-dessus la jambe », coupe Benoît August. Surtout que la saison dernière, Aironi s’était imposé contre les Basques (28-27) dans cette même H-Cup. Le faux pas est d’autant plus interdit que le président Blanco a rappelé à ses hommes en début de semaine l’importance de la Coupe d’Europe.

August : « On a tellement trimé pour en arriver là… »

Le message semble être passé. « C’est une compétition qu’on ne peut pas galvauder. On a tellement trimé pour en arriver là », glisse Benoît August. « On se projette sur l’Italie depuis le début de semaine, reprend Jérôme Thion. On a essayé de se reposer car les trois matchs de championnat en une semaine nous ont posé quelques problèmes. On essayera d’être fringuant au coup de sifflet de l’arbitre. » Comme souvent, plusieurs cadres manqueront à l’appel. Depuis leur retour de Coupe du monde, Damien Traille, Imanol Harinordoquy et Dimitri Yachvili n’ont pas disputé le moindre match de Top 14 ensemble. Et ça, forcément, ça pèse.

En Italie, Yachvili (cuisse) sera toujours absent. Depuis le début de semaine, c’est le cas de Harinordoquy (dos) qui inquiète. « Quand il manque des joueurs, ce sont des éléments de l’épine dorsale, ceux qui ont le plus d’expérience dans le groupe et qui prennent le plus d’initiatives, regrette Damien Traille, lui-même absent contre Montpellier. Mais une équipe ne peut pas se reposer sur trois joueurs. » Et pourtant… « Notre souci c’est que dès qu’il manque deux de nos trois cadres, notre production devient bancale », souligne Lagisquet. A Trévise pourtant, il ne sera pas question de tanguer.