Champions Cup : Clermont envahit le Chaudron

Champions Cup : Clermont envahit le Chaudron - AFP
Le peuple jaune et bleu en transhumance. Quelque 40 000 supporters de Clermont, capables de faire trembler la place de Jaude les soirs de triomphe, vont se rendre à Saint-Etienne ce samedi pour assister à une demi-finale de Champions Cup qui s’annonce bouillante. Un an après avoir été humiliée à Twickenham (46-6) au même stade de la compétition européenne, l’ASM « reçoit » les Saracens dans le nouveau Geoffroy-Guichard, reconfiguré pour l’Euro 2016. Et un record va tomber.
Avec 42 000 spectateurs dans l’antre des Verts, ce match à guichets fermés va doubler le Saint-Etienne - Nantes de la 32e journée de Ligue 1 (37 417 spectateurs). Une grosse affluence pour une énorme ambiance, assurément. « L’apport du public sera indéniable, pressent Julien Bonnaire, qui quittera Clermont pour Lyon la saison prochaine. Et je pense qu’on en aura besoin. Mais c’est à nous de faire ce qu’il faut pour que l’ambiance et que la fête soient belles. »
Le Chaudron a déjà laissé un excellent souvenir aux supporters clermontois. C’était en 2010, quand l’ASM avait écarté Toulon en demi-finales du Top 14 (35-29) au terme d’un match hors normes. « Depuis que je suis là, j’entends souvent parler de Geoffroy-Guichard quand même, reconnaît Benjamin Kayser, le talonneur arrivé au club la saison suivante. Il y a ce souvenir fabuleux de 2010, qui avait été un évènement exceptionnel. »
Fofana : « Ce stade, je l’adore »
Mais pour l’international français, le lien entre Clermont et Saint-Etienne, deux villes distantes d’environ 150 km, est plus profond que la simple « location » de Geoffroy-Guichard. « Je sens une certaine sensibilité et un rapprochement culturel, émotionnel, passionnel, tout ce que vous voulez, entre Clermont et Sainté. Du coup, le fait de ne pas jouer à Clermont, ce n’est jamais un avantage, mais aller là-bas, ça peut être une donnée particulièrement précieuse. »
Il n’est pas le seul à se réjouir d’emprunter l’antre des Verts. « Moi, j’aime beaucoup Saint-Etienne, explique ainsi Wesley Fofana, qui vient de prolonger son contrat jusqu’en 2019. Ce stade, je l’adore aussi. Et j’ai été plusieurs fois voir des matches là-bas. C’est un plus pour l’équipe, avec un grand stade et beaucoup de gens derrière nous. Forcément, c’est très excitant. » Les joueurs de Franck Azéma vont-ils se sentir pousser des ailes et s’envoler de Saint-Etienne à Twickenham, où aura lieu la finale le 2 mai ?