Champions Cup: le Stade Français s’invite en quart

En quête d’un exploit pour accéder aux quarts de finale de la Champions Cup, le Stade Français l’a emporté avec le bonus, dimanche à Jean-Bouin, face à une équipe de Leicester déjà qualifiée (36-21).

Les comptes d’apothicaire n’auront finalement pas été utiles. Pour s’assurer de façon certaine de disputer les quarts de finale de la Coupe d’Europe, le Stade Français devait l’emporter avec le bonus face à Leicester. Des Tigers déjà assurés de voir leur quart à domicile mais qui ne se déplacent jamais sans viser la victoire.

Le début de match l’a immédiatement prouvé avec un essai du centre surpuissant Manu Tuilagi (19e), à la réception d’une chandelle de son compère du centre Smith. Peut-être un mal pour un bien ce début poussif puisque les Parisiens réagissaient immédiatement, faisant parler leur puissance physique et inverser la tendance sur trois essais de Plisson (23e), Waisea (29e) et Slimani (33e). A la pause, les Parisiens n’étaient plus qu'à un essai du bonheur (19-7).

Youngs perd ses nerfs

Une entreprise facilitée par le capitaine adverse Tom Youngs. Un marron du talonneur anglais sur Rabah Slimani et la sanction tombait : carton jaune (52e). Le Stade Français en profitait immédiatement par l’intermédiaire de Raphaël Lakafia (53e). L’ancien biarrot offrait le bonus offensif à son équipe et assurait une fin de match plus tranquille à son entraîneur Gonzalo Quesada.

Même les essais de Barrow (58e) et de Thacker (76e) pour les Tigers n’ont pu griser le moral des champions de France, qui enfonçaient définitivement le clou sur une interception de Geoffrey Doumayrou (79e). Au terme d’un match plaisant et envolé, les deux meilleures équipes de cette poule 4 se qualifient donc pour la suite de cette Champions Cup.

Danty-Tuilagi, le duel

La rencontre entre Jonathan Danty et Manu Tuilagi s’annonçait explosive. Le Français, appelé par Guy Novès pour préparer le Tournoi des VI nations, offrait un profil basé sur l’évitement mais il a surtout apporté ce dimanche par ses percussions. Logiquement, on l’a donc vu dans tous les bons coups. Sur une charge en première mi-temps, il offrait le décalage parfait à Jules Plisson et même s’il oubliait un trois contre un en bout de ligne, Rabah Slimani concluait cette action la seconde d’après. Manu Tuilagi, quant à lui, retrouve progressivement ses sensations après une longue rééducation de 15 mois après sa blessure à l'aine. Le centre international anglais s’est tout de suite mis en évidence avec un essai en début de match à la réception d’une chandelle. Sorti à la 50e, il aura surtout ferraillé en défense et essayer d’endiguer les assauts parisiens. Mais alors juste essayer.