Choc de stades pour une demie

Toulousains et Parisiens exportent aujourd’hui leur rivalité sur la scène européenne pour un match qui offrira au vainqueur une place dans le dernier carré.

Choc indémodable de la décennie passée, l’affrontement des deux Stades va connaître cet après-midi (17h30) sa deuxième édition européenne. La première avait réuni Toulousains et Parisiens un jour de finale remportée par le club haut-garonnais en 2005. Son troisième sacre continental après 1996 et 2003. Le dernier en date d’un club français dans la compétition.

Ce ne sera qu’un quart de finale cette fois mais son gagnant aura l’avantage de jouer le match suivant à domicile et de pouvoir sérieusement envisager une finale programmée au Stade de France le 22 mai. L’enceinte dionysienne, les deux équipes s’y sont justement croisées il y a un mois. Avec à la clé un impressionnant cavalier seul des Toulousains (29-0). « Ces 29 points nous collent au c.. », image l’entraîneur parisien Jacques Delmas, dont l’équipe se cherche une porte de secours dorée après avoir quasiment abandonné toute chance d’accéder aux play-offs du Top 14.

Même si le succès de la semaine passée contre Clermont (19-10), là encore à Saint-Denis, a réchauffé un vestiaire plombé par plusieurs coups durs cette saison. « Ce quart de finale est une chance par rapport à tout ça, ajoute Delmas. On a des joueurs de qualité et cette qualité est obligée de ressortir si on y met les ingrédients. Je suis convaincu que ce sera pour dimanche. »

Amputé de plus d’une dizaine de ses internationaux durant le Tournoi des VI Nations, Toulouse souhaite amorcer sa montée en puissance. « On a déjà réussi notre saison en qualifiant l’équipe pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe et du championnat, assure Guy Novès, le manager des Rouge et Noir. On est conscient que le match sera extrêmement dur et que le Stade Français peut nous battre au Stadium. Cette équipe s’est sans doute sentie humiliée à Paris. Elle voudra sa revanche. Si les Parisiens nous battent, ce sera parce qu’ils sont plus forts. Pas parce qu’on sera surpris. » Un quart, mais pas de quartier, donc.