Dusautoir : « Ils joueront leur va-tout »

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Thierry, vous avez l’occasion de valider votre victoire de la semaine dernière. Est-ce un avantage de jouer à domicile ?
C’est sûr qu’on préfère jouer à domicile. Maintenant, un avantage, je ne sais pas. Ils vont venir avec un esprit de revanche car on a brisé leur invincibilité. Ils joueront leur va-tout car ils n’ont rien n’à perdre.
Sentez-vous cette équipe plus forte que jamais ?
Je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Quelle que soit l’équipe, et quelle que soit la compétition, notre objectif est toujours d’aller le plus loin possible. La qualité de l’équipe a permis de ne pas perdre de terrain sur nos concurrents directs malgré l’absence des internationaux. C’est un réel confort pour l’équipe. Quand on voit que d’autres équipes du championnat ont eu des difficultés, nous, on a réussi à garder un niveau de qualité important.
Quel regard portez-vous sur les recrues ?
Des très beaux joueurs sont arrivés, mais une association de noms ne garantit pas des résultats. Il faut procéder par étapes. La première est de se qualifier en quart de finale de la Coupe d’Europe. En Top 14, on vise la qualification pour les demi-finales le plus rapidement possible et si c’est possible pour éviter les barrages. Les matchs de finale seront différents.
« Le capitanat en bleu ? J’espère me montrer digne »
Comment vous sentez-vous un mois après votre reprise post-Coupe du monde ?
J’ai eu une semaine de vacances. C’est plutôt pas mal au vu de ce qui a été accordé à certains joueurs. Je ne vais pas commencer à me plaindre. On est rentré dans un cycle où on a des gros matchs avec un gros mois de décembre. Je suis plus concentré sur les matchs qui arrivent. Et puis, il y avait un niveau d’exigence à maintenir après le bon début de championnat pendant la Coupe du monde. On ne pouvait pas se permettre d’être le point faible de l’équipe.
En tout cas, votre saison risque d’être longue…
Oui, mais c’est un peu comme ça tous les ans. En période de Coupe du monde, c’est particulier, mais je profite de ces moments-là. Et quand je vois mes anciens coéquipiers de Biarritz et leur situation difficile, je ne vais pas commencer à me plaindre. J’enchaîne les matchs, mais ce sont des matchs de haut niveau avec une pression différente de la leur. Il faut parfois relativiser et ne pas trop se plaindre.
Que ressentez-vous depuis que Philippe Saint-André a officialisé votre capitanat en bleu ?
Ça fait plaisir. Ça veut déjà dire que j’y serai. Ce n’est pas automatique. Je suis heureux de cette preuve de confiance. J’espère que je vais me montrer digne et que ça durera au moins jusqu’à la prochaine Coupe du monde.